Sa librairie est située dans une ville où elles sont légion, mais la sienne n'est pas comme les autres : elle reste ouverte 24h/24 et 7 jours/7, est interdite aux couples (mais les fumeurs y sont les bienvenus), les clients qui y entrent ont des demandes souvent particulières, recherchant des ouvrages "où tout se passe dans un bois", "ne contenant aucun appareil électroménager", "citant plusieurs fois le mot mansuétude", et j'en passe. Lui-même -notre "libraire", donc- a plus d'une excentricité à son actif ! Il boit des tisanes dont le goût lui évoque la visite de son dernier client, parle à ses livres et les nourrit (de lectures, bien entendu), et entrepose à l'étage des piles de recueils dont il a arraché une page, envoyée à l'un de ses nombreux frères et soeurs, éparpillés aux quatre coins du monde, et auxquels en revanche il n'écrit jamais de lettres.
Je m'attendais, je crois, à ce qu'il s'agisse d'un roman exceptionnel. Des avis que j'avais pu lire à son sujet, il ressortait qu'il y était question de poésie, de rêve, d'absurde...Certes, j'ai bien eu l'impression moi aussi que la volonté de Régis de Sa Moreira était de faire dans le poétique, et je n'irai pas jusqu'à dire qu'il n'y parvient pas, mais je ne me suis pas personnellement sentie emportée ni émue par le style très métaphorique de l'auteur, même s'il m'a parfois fait sourire. Ce qui est agréable durant les 30 premières pages finit par devenir lassant, voire creux, et donne le sentiment de tourner en rond. Je me suis demandée à certains moments si l'auteur ne s'était pas juste essayé à un exercice de style, et à d'autres si le ton absurde qui se dégage de son récit était volontaire, où la conséquence d'une histoire qui se voulait énigmatique, mais qui au final n'a tout simplement ni queue ni tête. Je me suis enfin interrogée sur l'utilité du prologue et de l'épilogue qui, à l'instar du reste du roman, sont incompréhensibles sans avoir le charme du mystère.
Comme bien souvent lorsque l'on attend trop d'une oeuvre, j'ai été déçue à la hauteur de mes espérances !

Lu très lentement pour mieux apprécier ... Très beau ce roman (?), très attachant ce libraire. Le fait que ce livre soit court joue aussi en sa faveur car cela aurait pu devenir un rien monotone (pour moi).

Nous suivons dans ce court roman le quotidien d'un libraire dont on ignore beaucoup de choses mais que l'on va apprendre à connaître au fil du récit. On va ainsi découvrir sa librairie, comment il choisit les livres qu'il vend et un peu comment il choisit ses clients, comment il "déguste" chacun d'eux.
C'est une forme d'écriture un peu déroutante, peu conventionnelle, mais qui colle à l'aventure que nous procure cette lecture, car c'en est une. Il ne faut pas chercher à comprendre ce libraire, car cela n'est sans doute pas possible, mais plutôt se laisser porter par le personnage qui nous ouvre les portes de son esprit et nous entraîne en même temps vers un questionnement personnel.
Une grande ouverture vers l'esprit.

Un OLNI, objet lisible non identifié. Etrange et cependant, j'ai bien aimé.

Un libraire qui vit dans sa librairie, pour être ouvert lorsque un client aurait besoin de lui. Un libraire qui aime ou pas ses clients. A lu chaque livre qu'il met en vente. Qui boit des tisanes dont la saveur change en fonction des clients qui pénètrent son antre. A aimé trois fois. Puis a cessé d'aimer.

Une écriture poétique.

Un livre sympa sur le monde d'une librairie...

Il y a vraiment beaucoup à dire sur les icebergs...

J'aimerai me dire que j'envie ce libraire de vivre au milieu de ses/ces livres, de les avoir tous lu.......et puis finalement pas, tout compte fait je préfère rester à voyager et rêver grâce à mes lectures mais vivre ma vie en vraie !! Je ne suis pas certaine d'être très "claire" mais lisez le livre car il en vaut la peine et vous reviendrez ici me dire ce que vous en pensez !! ;-)

J'apprécie la fantaisie du libraire, sa boutique où les enfants peuvent jouer où les témoins de Jéovah sont accueillis et où la dame noire avec sa faux se laisse transformer par la poésie. Mais j'ai plus de goût pour un monde plus consistant, je préfère les festins aux tisanes. Sans doute est-ce parce que j'ai commencé ce livre à 3 heures de l'après-midi

C'est une fable, une nouvelle fantastique, un roman... tout à la fois... Le libraire, puisqu'il ne s'agit que de lui, tient une librairie comme on en rêve, où seuls les livres qu'il juge formidables ont droit de cité. Il a des habitués, dont il connaît les habitudes mais pas les noms, des femmes à qui il peut faire l'amour, des enfants qui courent partout, un seul et unique livre de voyage.
Il égraine ses journées au fil des "poudoupoudoupoudou" que font les clients en entrant dans sa boutique et partage avec son lecteur l''angoisse de l'être humain à trois heures de l'après-midi. Sale heure vide où la fade tristesse vous tire par la manche
La librairie est ouverte 24h sur 24h et même Dieu passe de temps à autre.

J'y ai passé, moi aussi, du bon temps !

voir la note de Kalistina !

Ce libraire est un type bizarre : il ne vit que de lectures, adore certains clients, en déteste d’autres, boit dans tous les cas une petite tisane après chaque passage, au goût qui vient de lui être inspiré par le client.
Je suis partagée. D’un côté, j’adore la douce folie du libraire, cet homme qui, au lieu d’écrire des lettres à ses frères et sœurs, leur envoie les pages de romans qui le font penser à eux. Cet homme qui choisit ses livres et ne vend que ceux qui lui plaisent, qui lit absolument tout ce qu’il propose à la vente.
De l’autre, sa vie me fait peur. Il est coupé de toute vie sociale, n’a plus d’amis, n’ose pas avoir de vraie relation avec une femme. Il ne vit que pour sa librairie qui est ouverte 24h/24, 7j/7. J’ai de la peine pour lui.
Bref, j’ai plutôt bien aimé ce livre, dont le côté burlesque me laisse un goût de mélancolie.
Poudoupoudoupoudou !