Montana 1880. Le temps des trappeurs et celui de la Conquête de l'Ouest sont bien finis et presque oubliés. C'est l'époque du convoyage du bétail.
Lat Evans, le fils d'un personnage du deuxième tome de la série, en profite pour quitter la ferme paternelle en Oregon, en s'engageant comme cowboy. Ambitieux, il pressent que ce n'est pas ainsi qu'il atteindra la respectabilité et la fortune. Il devine que le futur sera aux clôtures barbelées et au stockage du fourrage pour les rudes hivers du Montana.
L'ascension sociale sera compliquée pour un homme honnête et travailleur mais sans apport initial.
Un bon western porté à l'écran dans "Duel dans la boue" avec un personnage principal qui s'adapte aux changements et assume ses choix passés.

Dick Summers qui a conduit un convoi de chariots jusqu'en Oregon, décide de retourner dans les territoires blackfeet de sa jeunesse, en compagnie de son ami Higgins.
Hélas les temps ont changé. Il y a moins de bisons, moins de gibiers que les Visages Pâles font fuir en chassant "pour le sport", moins d'indiens aussi minés par l'alcool de contrebande.
Ce tome qui s'inscrit en continuité du précédent est également une suite du premier tome car Dick recherche l'un de ses anciens amis trappeurs perdu de vue depuis de nombreuses années.
Si la Ruée vers l'Or est bien abordée, la Guerre de Sécession est tout juste effleurée.
Le récit est fortement marqué par la nostalgie, la disparition du monde des indiens des plaines, leur incompréhension et leur place dans le monde nouveau. Beaucoup de fatalisme à défaut de tristesse, et une fin bouleversante.

Dick Summers est un ancien trappeur qui a tenté de se reconvertir en fermier dans le Missouri. Mais lorsque son épouse meurt de fièvres et que des amis le lui demande, il accepte de leur servir de guide jusqu'au lointain Oregon.
Le convoi de chariots part au début du printemps. Les pionniers n'ont qu'une vague idée de toutes les difficultés qu'ils vont devoir affronter : les Indiens, la météo, les rivières et les déserts à franchir et les cols à gravir.
Mais c'est aussi une aventure humaine où l'épuisement et le huis clos interminable vont révéler les caractères.
L'auteur a choisi de raconter chaque péripétie à travers le regard de l'un de ses principaux acteurs, portant aussi un éclairage différent sur leur perception de la personnalité du guide et du chef du convoi.
Ce qui choque aussi c'est le regard méprisant porté sur les Indiens tantôt voleurs, pouilleux ou sauvages.

En 1830, le propriétaire d'un bateau décide de remonter le cours du Missouri pour vendre de l'alcool aux Indiens et, pour se faire accepter parmi eux, il emmène avec la lui Teal Eye, la fille d'un chef Blackfoot.
Guidée par Dick Summers et ses deux amis, Jim Deakins et Boone Caudill, l'expédition s'enfonce dans les territoires sauvages et magnifiques de l'Ouest américain. Cette partie du roman a été adaptée au cinéma par Howard Hawks.
La suite du roman se focalise sur la vie des trappeurs, jusqu'en 1843 où leur mode de vie prend fin avec la quasi disparition des castors et l'arrivée des premiers convois de colons.
Le livre aborde aussi un aspect peu souvent évoqué, celui des terribles ravages causés par les maladies transmises par les Visages Pâles.
Les évocations des paysages sont puissantes, la psychologie des trois personnages bien brossée même si celle des peuples autochtones aurait pu être plus approfondie.
Le livre reste une belle découverte.