Le jeune baron de Sigognac vit , désargenté et isolé, dans son vieux manoir quand une troupe de comédiens ambulants vient y chercher refuge pour une nuit. Troublé par la présence d'une jeune comédienne, pure et au passé mystérieux, il décide de se joindre à eux dans l'espoir d'aller à Paris et de rencontrer le roi, Louis XIII.
Lors d'une nuit glaciale, Matamore, l'un des comédien, décède et le baron décide de le remplacer sous le masque du Capitaine Fracasse.
D'échauffourées en tendres émois, le roman se déroule sur un bon rythme soutenu par des descriptions pittoresques et vivantes.
Un pur roman de cape et d'épée !
J’ai lu ce roman de cap et d’épée avec un plaisir certain. J’ai aimé suivre la vie d’une troupe de théâtre itinérante au temps de Louis XIII, et les embûches multiples rencontrées par le baron de Sigognac lors de la conquête amoureuse d’Isabelle.
En revanche, je n’ai pas retrouvé le même émerveillement qu’à la lecture du « Comte de Monte-Cristo » ou du « Bossu ». Je pense que c’est lié au mode de narration. Ici, Théophile Gautier fait souvent preuve de second degré ou d’ironie, et verse aussi dans la caricature (volontaire). Cela a créé une certaine distance entre les protagonistes et moi-même, et je n’ai pas pris fait et cause pour le baron de Sigognac comme je l'avais fait pour Edmond Dantès ou Lagardère.
J’ai cependant retrouvé un aspect que j’apprécie énormément: un langage soutenu et un style sans faille au service d’un roman « populaire » à l’intrigue pleine de rebondissements. Quel dommage que ce soit rarement le cas dans les romans « populaires » de nos jours...