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Les notes de lectures recherchées

3 livres correspondent à cette oeuvre.

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Notation moyenne de ce livre : (3 livres correspondant à cette oeuvre ont été notés)

Mots-clés associés à cette oeuvre :

Auteur    Message
Franz



Sexe: Sexe: Masculin
Inscrit le: 01 Déc 2006
Messages: 1967
Localisation: Nîmes

Posté: Mer 07 Déc 2022 17:57
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Le merle revient sur le devant de la scène en étant exposé une seconde fois dans la revue de La Hulotte et sa dernière livraison, le fascicule n° 113 après avoir fait les beaux jours du précédent numéro, se le partageant pour moitié avec le moineau. Bien des choses surprenantes restent à découvrir sur ce passereau familier mais passablement méconnu. Même Pierre Déom, maître d’œuvre et d’ouvrage, en amassant sa conséquente documentation, s’est aperçu que le merle pouvait encore fournir ample matière à une suite tant sa vie est riche et captivante, à l’instar du moineau. D’ailleurs la découverte du merle n’est pas encore terminée puisque une suite est envisagée. Prévue au printemps, La Hulotte n’arrive qu’en automne avec les migrations du merle vers des contrées plus clémentes. Tous les merles ne prennent pas les airs comme celui, bagué, parti de Russie et abattu sans sommation par un chasseur français après un périple d’au moins 2 600 kilomètres. D’autres préfèrent conserver leurs territoires et affronter l’hiver. Des millions de merles voyagent pourtant du nord de l’Europe au sud, de nuit et demeurent invisibles aux humains mais aussi aux prédateurs diurnes. Avec leurs plumages noirs, même eux ne se voient pas dans l’obscurité. Afin de garder le contact, « ils poussent régulièrement de petits cris aigus et fins ». Bien des merveilles nous passent au-dessus de la tête. Les migrations des merles sont plus qu’étonnantes et La Hulotte n’a pas son pareil pour les narrer comme une fable qui s’enracine dans la réalité avec son cortège d’heurs et de malheurs. Ainsi apprend-on qu’en France, 200 000 merles sont tués par les chasseurs chaque année. Heureusement, Pierre Déom se met à la portée de l’oiseau et en dresse un portrait bien plus percutant que celui fait naguère par Prévert. Les amours et la vie du volatile sont contés par le menu : la quête du territoire, l’attrait du bec d’or, la merlette maçonne, les trilles du mâle, la couleur du plumage. Tout est passionnant à découvrir. Pierre Déom a transformé un bulletin de liaison à l’origine en un véritable monument encyclopédique dédié à la nature près de chez nous. Pour combien de temps encore ?
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Auteur    Message
Franz



Sexe: Sexe: Masculin
Inscrit le: 01 Déc 2006
Messages: 1967
Localisation: Nîmes

Posté: Ven 17 Déc 2021 11:29
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Plumage noir mat, longue queue, ailes courtes, bec et cercle oculaire jaune orangé, le merle mâle s’impose surtout par son chant flûté, clair, éclatant, se déroulant sur un tempo lent. Pour un auditeur attentif, chaque merle possède sa propre signature vocale et son répertoire spécifique. Dès janvier, à l’aube, le joueur de flûtiau charme les lombrics et fait danser la vie. Proche des hommes mais demeurant pourtant méconnu, le merle occupe pour moitié le fascicule 112 de La Hulotte qui va chouettement le décortiquer pour mieux l’exposer au lecteur profane. Après une séance d’identification, le biotope du passereau cousin des grives est étudié ainsi que sa méthode de chasse. L’extraction d’un lombric exige un savoir-faire qui devient totalement opérationnel après trois années de pratique assidue. La survie hivernale dépendra de son stock de graisse et de son aptitude à s’économiser. L’hécatombe qui peut s’ensuivre fait froid dans le dos.
La seconde partie de la revue, dans un même registre, embraye sur la disparition encore inexpliquée des moineaux domestiques. Après sa phénoménale expansion terrestre, introduit par les colons en Amérique, Afrique et Australie, le moineau voit aujourd’hui ses effectifs chuter vertigineusement. Diverses causes sont avancées mais rien n’est vraiment significatif. Les carences alimentaires, la disparition des logements, la pollution, les prédateurs ne suffisent pas à éradiquer un passereau aussi opportuniste et costaud que le moineau. Son extinction pourrait préfigurer la nôtre.
Pierre Déom travaille sans relâche à sa grande œuvre. De fil en aiguille, il compose l’encyclopédie du vivant. Si le texte prend maintenant le pas sur le dessin pour des raisons de temps et de disponibilité, la revue n’en demeure pas moins éducative et attrayante. Sourcier éveilleur d’esprit, l’ancien instituteur des Ardennes a réussi la gageure de prendre en charge simultanément toutes les tranches d’âge dans la grande école de la vie.
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Auteur    Message
Franz



Sexe: Sexe: Masculin
Inscrit le: 01 Déc 2006
Messages: 1967
Localisation: Nîmes

Posté: Lun 28 Juin 2021 11:20
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Pierrot voudrait badiner avec Colombine, sa moinelle attitrée mais les tourtereaux doivent s’accorder et la tâche n’est pas aisée malgré l’engouement du mâle. Avec ses vocalises monocordes, des « tchip » balancés toutes les deux secondes au retour du printemps, Pierrot appelle et insiste afin qu’une femelle s’intéresse à lui, à sa bavette et à son nid. Malgré ses parades empressées, le mâle doit attendre les bonnes dispositions de la femelle. Ce décalage n’est pas sans risque pour le couple qui se fait assaillir par tous les autres mâles à l’entour. Ensuite, les accouplements se multiplieront laissant croire le badaud bigot à une lubricité exhibitionniste. Le nid du volatile est une résidence à vie et il bénéficie de soins constants, rafistolage, consolidation à partir d’un entrelacement de foin et de duvet. Les bébés sont nus et doivent être réchauffés en permanence par les parents la première semaine. Ils sont soumis à un régime insectivore afin de se développer harmonieusement et ingère ensuite des graines pour se préparer à leur alimentation future quinze jours après leur naissance. La vie des jeunes Moineaux est semée d’embûches mais la constitution des bandes de Mouchons est un sérieux appui à la survie. Les prédateurs ne sont pas anodins : chats, éperviers. Moult informations titillent encore le lecteur qui découvre, émerveillé, les us et coutumes du Moineau malin, capable de déclencher volontairement l’ouverture automatique des portes des magasins afin d’aller grappiller en abondance ou de chasser de nuit les myriades d’insectes autour des lampadaires. Sa capacité à survivre au fond d’une mine de charbon ou à s’installer dans les nids des cigognes est pour le moins surprenante.
Pierre Déom défie le temps et les modes. Deux fois l’an, il régale avec sa plume ailée ses aficionados conscients que les fascicules de la Hulotte sont visionnaires dès les premiers numéros, précis et précieux dans la description d’un monde fragile et fascinant pourtant à portée. Depuis 1971, date du premier numéro ronéotypé, Pierre Déom a produit en solo 111 fascicules en noir et blanc, tous délectables de la première à la dernière page.
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