3 livres correspondent à cette oeuvre.
Il y a actuellement 3 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).
Mots-clés associés à cette oeuvre :
|
|
|
|
Auteur |
|
Message |
Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1992 Localisation: Nîmes
|
|
Posté: Mer 11 Jan 2023 8:18
Sujet du message:
|
Commentaires : 0 >> |
|
Max et les défourailleurs.
Max est venu en Amazonie chercher la vérité sur son père inconnu. Il découvre le Manchot au passé louche qui se présente comme étant son géniteur. Le vieux a surtout besoin du jeune Max pour le ramener à sa cabane après avoir essuyé une fusillade nourrie avec les hommes de Zachary et récolté une balle. Précédemment amputé du bras et maintenant blessé à la jambe, le Manchot n’est pas handicapé de la langue. Il impose ses quatre volontés à Max et devient franchement désobligeant. En très peu de temps, Max va prendre ses distances et la tangente mais le Manchot ne l’entend pas de cette oreille et il a le sang chaud, le gun en pogne et les flammes dans le regard. Le capitaine Régo est bien décidé à retrouver Max ainsi que Baïa, la jeune Indienne qui l’accompagnait avant de s’escamper avec la pirogue du Manchot, furax de s’être fait dépouiller. Quant aux infirmières, elles sont sommées de soigner Hermann, le chef du camp forestier. Tout le petit monde interlope de la jungle est en ébullition et les pruneaux pleuvent.
Le 3e tome d’une série prévue en quatre volumes fait la part belle à l’action sur trois fronts, Max et le Manchot, Régo et Baïa, Corinne, Christelle, Charlotte et Hermann sans jamais s’emmêler les pinceaux. L’aventure est trépidante et fluide comme un fleuve amazonien chargé d’alligators à l’affût dans le marigot. Si Régis Loisel est un conteur patenté, Olivier Pont est un dessinateur doué. N’hésitant pas à pousser les trognes vers la caricature pour davantage d’expressivité, il sait parfaitement mettre en scène l’histoire à suspense et à rebondissement de Loisel. Son trait souple et précis est la marque de la pleine maîtrise de son art. La mise en couleur de François Lapierre joue avec talent et savoir-faire sur les nuances et les lumières, fluidifiant les passages d’une ambiance forestière à une atmosphère urbaine sans jamais estomper le trait du dessinateur mais en le mettant constamment en valeur. Le trio d’auteurs se complète et développe une belle synergie en proposant une aventure prenante.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Auteur |
|
Message |
Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1992 Localisation: Nîmes
|
|
Posté: Ven 19 Mar 2021 13:46
Sujet du message:
|
Commentaires : 0 >> |
|
Le manchot est un drôle de pingouin.
Dans la sylve amazonienne qui engloutit tout mais régurgite parfois des événements tragiques survenus depuis des lustres, Max Heurtebise gît terrassé par la fièvre pendant que Baïa s’active pour les sauver du désastre imminent. Les deux fuyards se sont réfugiés au pied d’une carcasse d’avion suspendue dans les arbres. Baïa, la jeune Indienne muette et dévouée, voit les fantômes et ressent le drame du crash depuis le squelette d’une jeune fille ligotée dans la carlingue. Max et Baïa doivent pourtant continuer leur traversée jusqu’au fleuve, seule échappatoire possible car les pisteurs se rapprochent avec des intentions peu amènes.
Parallèlement, les deux infirmières, Christelle et Charlotte, reviennent au Toucan, à Kalimboantao, dans l’espoir d’échapper aux traqueurs. En voulant sauver une jeune femme destinée à un réseau de prostitution, les infirmières ont franchi des bornes létales. L’aide du capitaine Régo et de Margarida, la patronne du Toucan, ne sont pas de trop pour tenter d’enrayer la mécanique de mort.
Le 2e tome de la trilogie annoncée réveille les fantômes et agite les marigots de l’âme. Dans une double fuite orchestrée depuis le camp forestier, traversant les cercles de l’enfer (vert), heurtant les trajectoires du passé réactivées par l’apparition des revenants, le récit se dévide d’un écheveau piégeux et hasardeux. Les personnages peuvent y laisser la vie, un membre ou une partie de leur âme. Sans loi et sans foi, la jungle des hommes n’est régie que par la force et l’appât du gain. Des béjaunes tels Max ou Baïa auront fort à faire pour conserver leur intégrité.
Régis Loisel a parfaitement ourdi un scénario qu’Olivier Pont met efficacement en image. Le coloriste François Lapierre n’est pas étranger à la réussite de l’album avec sa palette de nuances savamment utilisée.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Auteur |
|
Message |
Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1992 Localisation: Nîmes
|
|
Posté: Mar 31 Mar 2020 16:23
Sujet du message:
|
Commentaires : 0 >> |
|
La nuit du jaguar.
En 1972, Max Heurtebise, jeune homme à la recherche de l’identité de son père, débarque au milieu de nulle part, dans la forêt amazonienne. Alors que sa mère vient de mourir, Max ne dispose que de deux photographies avec deux hommes différents non identifiés. Lequel est son père ? En revenant sur les lieux de sa petite enfance qu’il a quittés à l’âge de trois ans, Max espère retrouver des témoins et tracer son histoire familiale. En débarquant, Max rencontre deux jeunes infirmières, Christelle et Charlotte, en partance pour travailler dans un dispensaire à proximité d’un camp forestier. Voyageant de concert jusqu’à la première bourgade et guidés par Corinne, la troisième comparse du trio d’amies, Max croise Margarida, propriétaire du bar restaurant Le Toucan qui reconnaît un des hommes sur une photographie, selon elle « un putain de salopard ». Isaac Aronstein, le vieux prêteur sur gages, se souvient lui aussi vaguement des deux hommes. En avançant dans le flou des souvenirs et des ambiances volatiles, Max s’oriente ostensiblement vers le camp Hermann, en pleine jungle. En chemin, sur la piste défoncée, Max est très vite confronté à la loi des bas-fonds. Il doit fuir dans la sylve s’il veut en réchapper mais la loi de la jungle n’en est pas moins implacable.
Grand magicien des éthers entêtants, raconteur hors pair d’histoires émouvantes et dessinateur exceptionnel, Régis Loisel sait pétrir la boue des turpitudes humaines pour en extraire un or alchimique, sa série Peter Pan (6 albums, 1990-2004) en exprimant la quintessence. Son scénario est simple et accrocheur. Le récit se dévide avec vivacité, jalonnant le parcours des protagonistes sur des pistes savonnées par avance. L’histoire démarre cool et bon enfant, routarde et nantie de bons plans mais la réalité reprend vite le dessus, gangrenant la vie et l’innocence si tant est qu’elle existe dans ce bas monde où rapines et prostitution, meurtres et corruption tiennent le haut du pavé. Olivier Pont délivre une partition graphique sur le tempo d’une pulsation cardiaque allant crescendo. Lui aussi excelle à fluidifier et à tonifier ses cases avec un graphisme enlevé et des cadrages dynamiques. Son style parfois cartoonesque rappelle son travail dans l’animation et vient heurter intelligemment la réalité dépeinte, la rendant plus effrayante encore, par contraste. Le premier tome se clôt sur un suspens qui invite à poursuivre l’aventure amazonienne.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|