6 livres correspondent à cette oeuvre.
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Mots-clés associés à cette oeuvre :
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[Les seigneurs de la terre. 4, Au nom du vivant ! | Fabi...] |
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Message |
Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1996 Localisation: Nîmes
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Posté: Mer 18 Déc 2019 15:30
Sujet du message: [Les seigneurs de la terre. 4, Au nom du vivant ! | Fabi...]
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L’amour est dans l’après.
Florian Brunet poursuit ses cheminements en Inde à la recherche de la paix intérieure et d’une vie en harmonie avec ses convictions. Il s’engage à dénoncer à travers son blog les dérives des multinationales des biotechnologies agricoles. Il essaie aussi de mettre en pratique une production biologique locale basée sur la complémentarité des plantes, des substrats et du climat. Ses prises de position le mettent en danger. Torture, meurtre, la police s’emmêle, corrompue par les lobbyistes.
Le scénariste creuse habilement la collusion économico-politique mondiale en plongeant davantage son personnage principal dans la réalité brutale où les faits bousculent et les coups pleuvent. Aux méfaits avérés des OGM s’ajoute l’infiltration d’une taupe à la solde des lobbys et une dimension policière pleine de sel (sur les plaies vives) et de rebondissements (sur les ressorts rouillés). L’histoire familiale des Brunet s’éclaire pour mieux s’opacifier, la succession paternelle à la fin de l’album promettant bien des bisbilles. La série se bonifie d’album en album et son côté parfois manichéen trouve à se nuancer même si la teneur des histoires reste à charge contre les OGM.
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[Les seigneurs de la Terre. 3, Graines d'espoir | Fabie...] |
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Auteur |
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Message |
Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1996 Localisation: Nîmes
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Posté: Mer 18 Déc 2019 14:25
Sujet du message: [Les seigneurs de la Terre. 3, Graines d'espoir | Fabie...]
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Ensemencer la Terre-Mère et féconder l’humanité.
Florian Brunet a rompu les amarres avec sa famille et son pays. Il végète en Inde où la patience est une vertu et une nécessité. Alors que Florian se sent capable de perdre la patience qu’il n’a pas, il va devoir apprendre à s’ouvrir aux autres et aux événements sans parti pris afin d’approcher la vérité intérieure et de suivre le parcours de sa mère dans le sous-continent asiatique, un dédale densément peuplé mais doté d’une mémoire collective performante. De rencontres accidentelles en contacts déflagrants, toujours sur les traces de sa mère, Florian navigue à vue à partir de bribes d’informations glanées en chemin. Pendant ce temps, les lobbyistes des multinationales essaient de faisander toute manifestation allant à l’encontre de leurs profits. En Inde, Vandana Shiva fait se déplacer des foules pacifiques qui tentent de se réapproprier les semences en passe d’être brevetées et de devenir inaccessibles.
En déplaçant son intrigue en Inde avec ses 1,3 milliard d’habitants et ses besoins alimentaires corrélés, le scénariste amplifie son propos, transposant à l’échelle d’un continent des méthodes qui pourraient paraître anecdotiques au niveau d’un pays européen plus circonscrit. La présence des lobbyistes pratiquant la désinformation, l’intimidation et la violence par nervis interposés est bien rendue et tend l’intrigue en conséquence. Conséquemment, la vie en France devient presque accessoire et les déconvenues de Florian avec sa femme et sa belle-famille n’ont plus la même portée hormis quand sa fille pleure la séparation, rendant flagrant un atavisme comportemental. L’autre force de l’histoire tient aux mentalités des personnages qui peuvent se transporter d’un continent à l’autre mais ne pas se métamorphoser d’un coup d’encens magique ou d’ambiance relaxante. Florian pourrait forcer la main du destin mais il y perdrait la face. Il le sent et arrive à encaisser les revers et à éviter in extremis les dérives. Le dessin, bien qu’un peu figé aux entournures, se trouve enluminé par le coloriste et rend la lecture agréable. Spécialiste du cliffhanger, le scénariste donne envie de courir se plonger dans le 4e album de la série.
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[Les seigneurs de la Terre. 2, To bio or not to bio | Fa...] |
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Auteur |
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Message |
Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1996 Localisation: Nîmes
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Posté: Ven 13 Déc 2019 12:11
Sujet du message: [Les seigneurs de la Terre. 2, To bio or not to bio | Fa...]
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La fantasque escrime.
A l’été 2000, Florian Brunet épouse Anne qui aurait pu tomber dans les bras d’un autre éternel soupirant, le propre cousin de Florian, Luc, soutenu par son propre père, Joseph. Dans la famille Brunet, « le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point ». Loin de l’adage pascalien axé sur l’appréhension divine, proche d’une interprétation contemporaine où les décisions amoureuses apparaissent irrationnelles, l’attitude de Florian envers Anne relève davantage du contrat social. En surprenant Anne cherchant le réconfort dans les bras de Luc, Florian l’épouse si elle renonce à la vie aisée pour s’investir avec lui dans l’agriculture biologique. Le parcours du combattant pour la vie va s’enclencher pour Florian, sa femme et leur jeune enfant. Entre formation professionnelle, implantation dans le terroir ardéchois, développement et commercialisation de cultures fruitières biologiques, la tâche est longue, rude et jalonnée d’embûches. Aux parasites naturels s’ajoutent les jalousies et les frustrations familiales. Le drame s’ourdit. Même si la foi peut déplacer des montagnes, Florian va devoir reprendre des chemins intérieurs et réveiller ses peurs et ses tourments liés notamment à la disparition de sa mère dans son enfance.
Le scénariste développe habilement sa tragi-comédie dans un deuxième acte fort en avancées et en rebondissements. Comme dans une livraison feuilletonnesque, la toute dernière image relance toute la mécanique de l’histoire. Le dessinateur et le coloriste transalpins réalisent une belle partition, élégante et colorée. Les décors sont travaillés avec un luxe de détails. Les expressions sont vivantes. Rien n’est dissimulé, jouissance, tristesse, colère, joie. Les corps exultent dans des chaudes lumières. Ils s’affaissent aussi sur des lits d’hôpitaux.
Le jeu de mots sur le titre peut paraître faible bien qu’il soit approprié par de nombreux biais avec l’œuvre shakespearienne. On ne fait pas d’Hamlet sans casser d’œufs. La série accroche et retient. Bien pensée, militante et documentée, elle prend une place unique dans la production éditoriale. En mêlant l’intime et le cosmique, l’histoire dépasse l’anecdotique et transcende le genre. La suite ne pourra que confirmer une trajectoire riche et porteuse, un élan salutaire.
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Auteur |
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Message |
Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1996 Localisation: Nîmes
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Posté: Sam 07 Déc 2019 20:55
Sujet du message:
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Premier round uppercut.
Florian Brunet, jeune avocat spécialisé dans les procédures de divorce commence à ressentir toute la vacuité de son métier pourtant riche en promotions diverses et statut social afférent. Anne, sa fiancée, rêve d’une vie citadine faite de plaisirs et de luxe. Joseph Brunet, son père, souhaite prendre sa retraite de la présidence de la coopérative agricole et céder son exploitation. Tout pourrait suivre le cours ordinaire des convenances et des habitudes mais contre toute attente, Florian accepte d’accompagner son père au Paraguay pour un voyage d’étude en tant qu’interprète au pied levé. Là-bas, derrière les apparences mirifiques des cultures génétiquement modifiées s’agitent dans les coulisses les petits paysans spoliés de leurs terres et gangrenés pas les épandages chimiques. Pour Florian, son destin commence à se révéler. Son engagement dans la culture biologique se dessine de plus en plus nettement, au grand dam de son père ne jurant que par la production intensive et de sa fiancée aimante mais désarçonnée.
Les seigneurs de la terre pourraient apparaître comme une bluette de plus, une bédé de terroir rasoir mais à la lecture, la trame se découvre bien plus riche que prévue et l’histoire familiale vient heurter un parcours de vie chahuté par une prise de conscience viscérale. Même si le dessin peut sembler un peu empesé aux entournures, il n’en délivre pas moins un résultat agréable, riche en détails, rehaussé de belles couleurs chaudes. La courte préface du paysan agro-écologiste Pierre Rabhi ne trompe pas sur la marchandise. La bande dessinée est ici engagée en faveur de l’agriculture biologique et dénonce les dérives de l’agriculture productiviste. Avec son cliffhanger pourtant téléphoné, le lecteur peut avoir une vive envie de continuer l’aventure entamée par Florian Brunet, seul contre tous.
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