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[Tex Color. T. 13, Piombo e oro | Gianluigi Bonelli ; Au...] |
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Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1992 Localisation: Nîmes
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Posté: Lun 15 Juil 2019 17:55
Sujet du message: [Tex Color. T. 13, Piombo e oro | Gianluigi Bonelli ; Au...]
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Plomb et or.
Dans le sud désertique de l’Arizona, une poignée de soldats arrive au trading post avec quatre mille dollars destinés à la réserve indienne des Pimas. Milton Channing, l’agent de la réserve indienne, les attend. L’escorte est anéantie et Channing fait main-basse sur le magot fédéral. Tex Willer et ses pards décident de se rendre au trading post afin de vérifier que les transferts de fonds ont bien eu lieu mais le vol des charognards au loin ne les incite pas à l’optimisme. Un sergent à l’agonie a le temps de leur donner le nom de l’assassin, Milton Channing, épaulé par un redoutable tireur d’élite nommé Krauser. Supputant les rangers à ses trousses, Channing ne veut prendre aucun risque dans sa fuite en effaçant toutes traces de son passage. Passés le Rio Grande, Channing et Krauser atteignent l’hacienda luxueuse de Cesar Malvado, sinistre bandit parvenu exploitant sans vergogne une mine d’or, réduisant les mineurs à l’état d’esclaves.
Pasquale Ruju déroule son histoire de vols et de manigances avec un art consommé de scénariste aguerri. Channing et Malvado ont des plans d’enrichissement qui ne supportent aucun travers. Les rangers découvrent la machination à mesure de leur progression en terres mexicaines. Sandro Scascitelli n’est pas totalement convaincant au crayon. Ses personnages semblent souvent empesés et leurs expressions esquissées n’ont pas toujours l’allant adéquat. Néanmoins, l’histoire se lie d’une traite avec plaisir mais comment peut-il en être autrement avec une telle série ?
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[Tex Color. T. 14, 5 storie complete ! | Gianluigi Bonel...] |
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Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1992 Localisation: Nîmes
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Posté: Ven 08 Mar 2019 21:00
Sujet du message: [Tex Color. T. 14, 5 storie complete ! | Gianluigi Bonel...]
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1. L’Apache blanc (5/5).
Sloane et sa bande de despérados composée de gringos et de messicanos razzient un ranch apache dans la réserve de San Carlos, le long du fleuve Gila. Sloane, lors de la mise à feu et à sang, en bon opportuniste rapace, s’aperçoit que plusieurs enfants sont blancs. Il a l’idée de les épargner afin de museler et d’utiliser l’enfant le plus intrépide comme appât et comme fer de lance d’un plan machiavélique.
Le scénariste américain Chuck Dixon sait construire des histoires courtes et incisives. En 34 pages, les personnages ont suffisamment de relief pour être convaincants. Le graphisme léger et pointilliste de Fabio Civitelli ne souffre pas de la mise en couleur et conserve toute son élégance. La rixe de rue entre le jeune Apache blanc et une bande de gamins blancs belliqueux est bien rendue notamment quand Sloane intervient, redimensionnant un combat qui devait s’avérer sanguinaire mais qui, en cessant brutalement, n’en est que plus éloquent. On peut noter que le ranger, Tex Willer et son frère de sang, le Navajo Tiger Jack, bien que décisifs dans le dénouement, sont en retrait, laissant la première place au jeune Peter McGary, Indien blanc taiseux et attachant.
2. La tunique magique (4/5).
Dans la réserve navajo, par une matinée de printemps, le chef Soleil-Ardent a rejoint le Grand Manitou. La cérémonie, digne et solennelle fait remonter les souvenirs et les histoires liées au vaillant chef Navajo. Tex raconte l’attachement de son fils à Soleil-Ardent car en plus d’être un chef exemplaire, il savait narrer ses exploits avec humilité et brio. Dans sa jeunesse, Soleil-Ardent eut la vision d’un esprit lui apportant le don d’invincibilité. En revêtant sa tunique, le guerrier navajo put accomplir des exploits en bravant la mort. Quand une bande de brutes sanguinaires massacrèrent des Navajos, le jeune Kit Willer revêtit la tunique magique et partit braver les dangereuses brutes mais les pouvoirs conférés à une personne n’étaient pas obligatoirement transmissibles. Kit allait en faire les frais.
Beau récit enchâssé empreint de mélancolie avec la disparition d’un grand homme en prologue et sa vie revisitée à grands traits dans sa fougueuse jeunesse mais qui souffre un peu d’un dessin pas toujours suffisamment souple et délié et parfois maladroit dans le rendu des expressions faciales.
3. Juliet (4/5).
Deux hommes et une femme étanchent leur soif quand ils sont attaqués par des Apaches. Les rangers Kit Carson et Tex Willer qui les filaient découvrent le lieu du massacre. La jeune femme a été faite prisonnière. Ils n’auront que la nuit pour tenter de l’extraire indemne des mains indiennes expertes en tortures longuement épouvantables. Traumatisée, Juliet Payne poursuit un but secret que Kit et Tex ne découvriront qu’après coup.
A nouveau, une histoire de vengeance qui ne se dévoile qu’à la toute fin alors que l’assassin était insoupçonnable. Le dessin de Mario Atzori est mieux travaillé que dans l’histoire précédente mais il n’entraîne pas un enthousiasme inconditionnel. Une marge de progression est toujours possible.
4. Golden Queen (5/5)
En 1866, Kit Carson, dans la fleur de l’âge, arrive dans la ville minière de Shroud. Il espère se rincer la glotte dans le saloon de toute la poussière du chemin mais la belle Abbie, tenancière du lieu, attend la vengeance de Hank Bennet et de sa bande. En effet, Abbie, rudement secouée par la mort de son mari Jack Prescott, accusé de tricherie aux cartes et abattu par Phil Benett, mauvais perdant et brute épaisse est à son tour occis par Abbie. Amoureux des causes désespérées, Kit embrasse le destin d’Abbie, pour le meilleur et pour le pire.
Le scénariste Luca Barbieri donne la part belle à Kit Carson, jeune ranger pas encore devenu acolyte de Tex Willer. Kit révèle une belle présence, intense, glamour et affûté. Abbie est sous le charme et sa relation avec Kit sera explicite. Andrea Venturi est un dessinateur talentueux qui a eu droit il y a quelques années à son Tex Spécial, distinction suprême accordée par les éditions Bonelli aux plus grandes pointures du 9e art.
5. Révolte à Vicksburg (4/5)
Au pénitencier de Vicksburg, en Arizona, Tex Willer et Kit Carson sont venus pour escorter un détenu, Clayton Butcher afin qu’il témoigne à un procès contre une huile locale. Dans l’enceinte même de la prison, les dés sont déjà pipés car des gardiens ont été soudoyés pour éliminer le témoin gênant et les deux célèbres rangers qui l’encadrent.
Etonnante histoire en huis-clos dont le coup monté se dévoile à mesure de l’avancée des protagonistes dans les couloirs du pénitencier. Les deux dessinateurs qui ont travaillé de concert ont particulièrement soigné les éclairages, les ombres portées et les cadrages, réussissant à rendre presque tangible l’ambiance carcérale délétère.
Le 14e Tex Color paru en novembre 2018 propose cinq histoires variées et riches en émotions et en retournements de situation. Si deux pointures de l’écurie Bonelli sont aux pinceaux, Civitelli et Venturi, des nouveaux venus n’hésitent pas à s’empoigner avec le mythique ranger
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[Tex Color. T. 12, 5 storie complete ! | Gianluigi Bonel...] |
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Auteur |
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Message |
Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1992 Localisation: Nîmes
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Posté: Lun 03 Déc 2018 20:36
Sujet du message: [Tex Color. T. 12, 5 storie complete ! | Gianluigi Bonel...]
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1. Tirez sur le pianiste (5/5).
René Valjean et sa belle, prénommée Ramona, débarquent à Castel Dome, bourgade sise sur la rive du Colorado. D’origine française, Valjean est un pistoléro aguerri et un pianiste chevronné. Il a fourbi un plan machiavélique pour occire dans un premier temps Kit Carson et dans la foulée Tex Willer. Rapide, précis, rusé, Valjean veut jouer sa partition jusqu’à la dernière note.
Un personnage français vu par un auteur italien, planté au Far West, émaille nécessairement ses dialogues d’expressions françaises de politesse dans le texte. Le quidam est élégant, soigné, raffiné mais retors et assassin sous ses airs policés. L’histoire en 30 pages est néanmoins bien menée avec rebondissements et surprises. Le plaisir est grand de retrouver Pasquale Frisenda aux pinceaux. Son trait superbement rendu en noir et blanc supporte aussi parfaitement la couleur sans perdre en finesse et en expressivité.
2. Je tuerai Tex Willer (3/5).
Rick Short, jeune bandit de grand chemin, rejoint la bande mexicaine de Loco Estevez prise en chasse par les rangers Tex Willer et Kit Carson. Rick est obsédé par la vengeance depuis que son père, malfrat notoire, a été abattu par Tex Willer. Rick n’hésite pas à se jeter dans la gueule du loup, assuré de vaincre en duel le célèbre ranger.
L’histoire d’un règlement de compte passant de flashbacks en scènes fantasmées, jouant sur l’action trépidante au présent et le décalage entre désir et réalité permet d’étoffer un récit somme toute classique et linéaire. Le dessin est parfois empesé de rigidité et de maladresse.
3. Justice ! (4/5).
Le vieux Conway désire venger la mort de son fils liquidé par James Foley, bandit notoire et s’adresse à des pistoléros pour lui ramener son cadavre. Foley dont la tête est mise à prix vient toutefois d’être capturé par le ranger Tex Willer. Alors que Foley doit être escorté par le ranger, le shérif et trois assistants, une embuscade est mise en place le long de la piste avec l’objectif de ne faire aucun quartier. Sous un déluge de plomb, les policiers tenteront de défendre la loi et leur vie.
La classique histoire du malfrat convoyé est nuancée par le fait que d’autres bandits ne cherchent pas à le délivrer mais au contraire à le liquider. James Foley ne rachète jamais sa conduite et acquiert une dimension de méchant veule et dérisoire. Un dénouement inattendu et macabre vient clore un récit pétaradant. Le graphisme est dynamique mais les expressions faciales sont amoindries par des hachures qui ne soulignent pas les traits des visages mais les diluent en masses floues et indistinctes.
4. Abilene, Kansas (3/5)
Devenu ranger, Tex Willer se fait embaucher comme cow-boy afin de démasquer un bandit recherché qui s’est immiscé dans le groupe de vachers chargé de mener les long cornes jusqu’à Abilene, au Texas.
Courte histoire narrée par le ranger à ses compagnons autour d’un feu de camp, Tex Willer raconte sa mésaventure quand la canaille visée n’est pas celle qu’elle semblait être. Le dessin souffre de nombreuses maladresses et ne peut tenir la comparaison avec le niveau de la série.
5. Du matin jusqu’au soir (4/5)
Quand Tex Willer arrive dans une bourgade, sa légende le précède et toutes les intentions lui sont données alors même qu’il n’a rien exprimé. Les bandits qui fomentaient un mauvais coup précipitent leurs mauvaises actions et se dévoilent. Le dessin de Roberto Zaghi répond au cahier des charges de la série.
Bâtie sur un vaste quiproquo, le récit pourrait virer au burlesque tant la danse macabre s’affole en vain.
Le 12e Tex Color de novembre 2017 est légèrement plus faible quant à ses qualités graphiques dans son ensemble, la prestation de Frisenda tirant l’ensemble vers le haut du panier. Les histoires sont bien conçues, avec des nuances et des rebondissements bien venus. L’ensemble se lit avec plaisir même si les histoires gagneraient à être davantage développées.
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[Tex Color. 11, Cowboys | Gianluigi Bonelli ; Aurelio Ga...] |
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Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1992 Localisation: Nîmes
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Posté: Jeu 09 Nov 2017 15:49
Sujet du message: [Tex Color. 11, Cowboys | Gianluigi Bonelli ; Aurelio Ga...]
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Dans l’ouest du Texas, au printemps, Alan Bannon et ses cowboys dirigent un cheptel de Longues cornes vers la ville de Caldwell mais la piste est longue et les rencontres multiples, amis, desperados, Indiens, intempéries… Les rangers Tex Willer et Kit Carson croisent le convoi et sont d’autant mieux reçus que Bannon et Carson se connaissent de longue date. Quand les rangers reprennent la piste le lendemain, Tex découvre une multitude de traces de chevaux qui ne peuvent correspondre à celles des quelques cowboys. Ils décident de rebrousser chemin ventre à terre mais l’attaque des bandits a déjà lieu, menée par le vindicatif et pugnace Gary Mullaney bien décidé à se venger par tous les moyens de Bannon qui, avant d’être rancher et de tout céder pour les yeux d’une belle citadine, a aussi été shérif.
L’histoire imaginée par Pasquale Ruju autour d’une vengeance machiavélique est très agréable à suivre car elle s’ouvre d’abord et longuement sur les grands espaces texans avant de se conclure dans le bourg de Caldwell, lieu ultime où l’étau se referme sur les protagonistes. Le dessin de Giacomo Danubio est un peu figé et les expressions faciales ne sont pas toujours raccordées avec le récit mais cela ne contrarie nullement le plaisir de la lecture.
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[Tex Color. 10, 5 storie complete | Gianluigi Bonelli ; ...] |
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Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1992 Localisation: Nîmes
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Posté: Mer 19 Avr 2017 19:58
Sujet du message: [Tex Color. 10, 5 storie complete | Gianluigi Bonelli ; ...]
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L’Apache sans visage (5/5). Dans un pueblo écrasé de lumière et posé dans le désert du Sonora, Kit Carson reprend ses esprits après qu’une bande de desperados mexicains l’ait malmené. Lancé avec Tex Willer sur la piste d’assassins sanguinaires et cruels, il s’est fait cueillir par la bande de tueurs et attend son heure, le soir venu, sur la place du village, juché sur un tonnelet, la corde au cou. Comment son ami Tex pourrait-il le tirer d’un tel pétrin d’autant que le ranger est attendu, Carson servant d’appât ? Ombre silencieuse est le Mescalero au visage masqué d’un foulard qui dirige toute la bande. Il est expert pour infliger des souffrances longues et intenses à quiconque croise son chemin et il semble bien connaître Aquila de la Notte mais Tex ignore encore à quel diable de son passé il va devoir se frotter et se piquer.
Le récit qui ouvre le recueil des cinq histoires de Tex en couleur est une réussite. Sa construction simple, en préambule Kit Carson semblant émerger d’une cuite sous l’œil rigolard de Mexicains lui faisant cercle, plonge immédiatement le lecteur dans la surprise et l’histoire. Les brefs retours en arrière situent précisément le contexte. Le dessin d’Alessandro Bocci colle parfaitement au scénario et délivre d’un trait souple et précis une histoire prenante. Les visages expressifs et les corps en mouvement luttent frénétiquement pour échapper à la mort en marche. Le duel final à couteaux tirés est tendu, surprenant et tranchant.
Rio Quemado (5/5). Dans le désert mexicain de Chihuahua, Tex Willer et Kit Carson sont sur les traces de la bande de Manuel Torres qui a bassement œuvré au Texas. Avec un laissez-passer obtenu de leur ami, le gouverneur Montales, ils atteignent l’hacienda Rio Quemado appartenant au sévère Don Augusto Rochas. Le repas du soir partagé avec les rangers, Don Augusto Rochas et ses deux enfants adultes, Rodrigo et Linda n’est pas d’une folle gaieté d’autant qu’une attaque des bandits menée par Torres contrarie la digestion. Tex et Kit prennent part à la fusillade. La bande est déroutée et Torres capturée. Fouetté à sang par Rochas, le bandit ne pipe mot. Les rangers, mis au parfum par Linda, Torres, le péon, est le père de leur tout jeune Rafael au grand dam de Rochas père & fils, interviennent afin que l’austère pater ne cingle à mort le prisonnier. Comment Torres va-t-il faire pour retrouver le droit chemin vers le cœur de Linda et de Rafael alors qu’il a la vindicte des Rochas contre lui et des poursuites judiciaires aux fesses ?
Excellente histoire mettant en jeu un amour contrarié par des rapports de castes, Rio Quemado cavale sans temps mort avec une fin digne des films noirs quand la peine purgée, le prisonnier est attendu à la sortie par un sordide comité d’accueil. Le dessin de Maurizio Dotti est lui aussi impeccable notamment dans le rendu des scènes nocturnes.
Un cheval en étoffe (4/5) Chevauchant seul dans une zone semi-aride du Nouveau-Mexique, Tex Willer aperçoit au vol de vautours qu’un charnier au loin signe son lot d’horreur. Rendu sur place, le ranger découvre le lieu de la tuerie, une famille criblée de flèches kiowa. Tex ramasse le journal de la famille. Mary Ann Reynolds, âgée de neuf ans, a été tuée avec ses parents, pionniers à la recherche d’un nouveau monde. Tex ramasse le jouet de Mary Ann, un cheval en étoffe et remonte la piste des minables assassins.
Courte histoire prenante de 16 pages basée sur une macabre découverte et une justice expéditive, se passant presque de commentaires, les dialogues étant réduits au minimum, le récit n’est toutefois pas totalement épaulé par le graphisme de Walter Venturi qui manque un peu de souplesse aux entournures mais la mise en couleur rehausse l’ensemble, exacerbant le flamboiement de l’incendie final. On croirait lire sur le visage impassible de Tex Willer la froide détermination d’un vengeur eastwoodien.
Amis pour la vie (5/5) Alors que Tex Willer, dans sa jeunesse, n’était encore qu’un hors-la-loi, acculé à la frontière mexicaine par le shérif local et ses affidés, son sauvetage in extremis vint d’un pistoléro vêtu de noir, Vincent Jonhson. Des années plus tard, devenu ranger, Tex peut-être payer sa dette et sauver Vincent cerné à son tour dans la mine désaffectée de Silver Rocks par une sinistre bande menée par Ken Jarman.
Le scénariste Francesco Testi a imaginé une belle histoire d’amitié perdurant coûte que coûte. Mauro Laurenti dispose d’un graphisme expressif agréable.
Chupacabras (5/5) Dans la sierra mexicaine de Tarahumara, le professeur Dawson, accompagné de cinq aides cherche un animal légendaire, le Chupacabras mais son chariot attire la convoitise de bandits mexicains. Sans l’intervention musclée de Tex Willer et de Tiger Jack, l’expédition de Dawson virait à la tragédie mais le danger n’est pas toujours cantonné du côté des hommes. Les Chupacabras seront aussi de la partie.
Si le récit à consonance merveilleuse n’a pas vraiment le temps d’installer un climat propice à la découverte des Chupacabras, le dessin de Michele Rubini est une totale réussite avec un trait précis, nerveux, élégant, soignant les expressions et les décors. Cet auteur est une belle découverte qui propose aussi dans le n° 2 de Tex Magazine une splendide histoire de trente pages dont le noir & blanc sied bien mieux à son grand talent graphique.
Le 10e Tex Color de novembre 2016 est une réussite qui montre une ligne éditoriale de grande qualité et qui laisse entrevoir la pépinière d’artistes pouvant œuvrer sur la série, les courtes histoires publiées constituant des galops d’essai pour certains dessinateurs.
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[Tex Color. 9, La pista dei Sioux | Gianluigi Bonelli ; ...] |
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Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1992 Localisation: Nîmes
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Posté: Mar 06 Sep 2016 18:07
Sujet du message: [Tex Color. 9, La pista dei Sioux | Gianluigi Bonelli ; ...]
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La piste des Sioux.
Tex Willer traque des assassins de grand chemin qui, après leurs rapines et meurtres odieux, se sont dispersés et dissimulés dans la population locale. Il vient d’acculer Bill Larsen mais dans l’algarade qui s’ensuit, l’odieux bandit est tué par le ranger. Il a toutefois eu le temps de révéler la trace de son ancien acolyte qui se serait reconverti en vacher dans un ranch du Wyoming. A son tour, Tex se fait embaucher par Garth, le contremaître dudit ranch. Ses talents de cow-boy sont immédiatement appréciés mais Garth devine que sous le patronyme de Ted Miller se dissimule un homme d’envergure qui a ses propres secrets. Les cow-boys mènent un important troupeau de longues cornes et traversent le territoire des Sioux. Les Indiens sont vite excités par Queue de Renard, fils du sachem, qui vient d’essuyer un sérieux revers en essayant d’occire avec l’aide d’un autre guerrier un vacher esseulé. L’intervention radicale de Tex Willer a mis fin aux velléités de gloire facile du jeune Sioux. Si Queue de Renard a eu la vie sauve, Loup Rapide est resté sur le tapis. Fort de cette mort, Queue de Renard cherche l’aide des siens pour venger le guerrier abattu.
Entre la traque opérée en catimini d’un dangereux bandit infiltré chez les vachers, les Sioux lancés sur le sentier de la guerre et le lourd passé de Garth, Tex Willer doit orchestrer des tensions dans toutes les directions. Les conflits sont inévitables et les révélations saignantes. A un moment, chacun sera confronté à ses propres démons.
Tex Willer réalise un sans faute en tant que justicier intraitable. L’histoire prend le temps d’installer les personnages et de dévoiler leurs vies. Les relations entre les cow-boys sont bien restituées. Les caractères s’expriment admirablement à travers le superbe dessin de Mario Milano s’épanouissant aussi bien dans les scènes nocturnes que dans les espaces ouverts en plein jour. La couleur traduit bien les ambiances et ajoute encore de la lisibilité à un graphisme habité.
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[Tex Color. 8, Minaccia nelle tenebre e altre storie | G...] |
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Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1992 Localisation: Nîmes
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Posté: Sam 27 Aoû 2016 11:07
Sujet du message: [Tex Color. 8, Minaccia nelle tenebre e altre storie | G...]
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Menace dans les ténèbres (5/5). La maison du sénateur Falkner est surveillée la nuit par des hommes en armes sur le qui-vive. Tex Willer et Kit Carson écoute le récit du sénateur terrorisé depuis qu’il a reçu des menaces à peine voilées de Sangston, adepte des sciences occultes. Cauchemars et hallucinations le hantent. Des monstres se mouvant dans l’obscurité commencent à se matérialiser. Face à la menace surnaturelle, les rangers se tournent vers leur ami El Morisco. Un combat à mort va s’engager entre les deux mages.
Histoire dense et fluide d’une trentaine de pages où le dessin de Giuseppe Franzella excelle. Ses couleurs flamboient dans les nuits hantées et les fumeries d’opium. Le trait précis et expressif s’appuie sur de superbes aplats noirs bien répartis et des couleurs chaudes et nuancées. Le dessinateur italien né à Palerme en 1972 apparaît comme un artiste exceptionnel.
Menace à la vieille mission (5/5). Tex et Kit pénètrent dans le Hogan du guerrier apache Octavo afin de délivrer Patricia Graves, femme de colonel tenue prisonnière. Alors que les rangers et la jeune femme s’enfuient et se ruent sur une vieille mission abandonnée afin de s’y réfugier, les Apaches belliqueux les prennent en chasse, Octavo désirant plus que tout retrouver Patricia.
Superbe récit imaginé par Pasquale Ruju dans lequel les sentiments se heurtent aux conditions matérielles et humaines, aux conventions sociales, au paraître et aux faux-semblants. L’amour entre un Indien et une Blanche semble condamné d’office. Le dessin de Sergio Tisselli est éblouissant, baignant dans des couleurs aquarellées, estompées où le rose domine. A nouveau, un immense dessinateur et illustrateur transalpin, né à Bologne en 1957, méconnu du public français, surgit, avec une œuvre graphique superbe et conséquente.
La bande à Hogan (4/5). Dans la Sierra Nevada, au sud de la ville de Bodie, la bande de Hogan tend une embuscade à un coursier sensé transporter la paie des mineurs de Harvey Gold mais elle abat un vice-shérif nouvellement nommé à Bodie. Cela pourrait néanmoins faciliter la libération du frère Hogan détenu à Bodie si un des sbires de la bande remplaçait au pied levé l’homme de loi abattu.
L’histoire très classique d’usurpation d’identité se lit avec plaisir d’autant que les méchants ont la trogne idoine et que Tex Willer, malgré des indices qui éveillent sa suspicion, se trouve baladé par le remplaçant roublard. Il faudra un concours de circonstance exceptionnel pour que le ranger reprenne pied dans l’histoire et tel un James Bond courant sur le toit d’un train lancé à toute vapeur, remette les poings à l’heure de la justice expéditive. Le dessin lisible et agréable n’est pas pour autant transcendant
Esprits (4/5). Dans l’Arizona, le massacre d’une famille hopi met Tex Willer et Tiger Jack sur les traces de trois sinistres assassins à la recherche d’un hypothétique trésor caché dans le désert. Ils ont fait prisonnière une jeune femme Hopi que le fantôme du père a révélé la nuit précédente, en songe, au guerrier navajo.
Le récit, empreint de tristesse, est hanté par la disparition d’un foyer hopi ignoblement réduit au néant par des tueurs aguerris et bien peu scrupuleux. En condensé, l’histoire du monde se déploie, la spoliation, l’enrichissement rapide et la destruction irrémédiable en corollaire. Le dessin de Luca Vannini s’appuie sur la couleur pour déployer toute son expressivité. Le risque est que le trait se noie et dilue l’assise de l’ensemble. L’avantage est le rendu d’atmosphères solaires et désertiques, tendues et surexposées.
Le 8e volume à parution semestrielle du Tex Color paru fin 2015 tient le haut du pavé avec des histoires nerveuses, intéressantes et variées, des graphismes souvent magnifiques et une utilisation de la couleur très réussie, bien au-delà des aplats ternes des débuts de la série. Cerise sur le gâteau, Tanino Liberatore réalise une splendide couverture couleur, inquiète et tendue.
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[Tex Color. 3, Lo sciamano bianco | Gianluigi Bonelli ; ...] |
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Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1992 Localisation: Nîmes
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Posté: Sam 09 Jan 2016 20:39
Sujet du message: [Tex Color. 3, Lo sciamano bianco | Gianluigi Bonelli ; ...]
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Le shaman blanc
Sur les traces de Roy Harper, sinistre assassin, métis du mormon John Harper et de Kimawa, Indienne Shoshone, Tex Willer et Tiger Jack sauve d’une mort certaine Jim, un jeune aventurier aux prises avec deux guerriers Snake. Avec son acolyte qui a eu moins de chance, Jim cherchait l’or légendaire des Shoshones. Protégé par le ranger et son frère de sang, Jim reprend espoir. Roy Harper a troqué son identité paternelle pour endosser celle de sa mère. Devenu le shaman blanc de la tribu des Snakes sous le nom de Shenandoah, Harper prend en chasse Tex Willer et lui tend un piège vicieux et cruel, à l’image de son esprit torturé.
Le Tex Color propose un récit courant sans temps mort sur 160 pages en couleur. Les pisteurs poursuivis et piégés, le traumatisme des tribus massacrées, la double identité constituent le terreau d’une histoire tragique et sadique. Tex Willer, ligoté et torse nu, subit le fouet et les brûlures. Harper se joue des âmes à sa guise, manipulant, séduisant et tuant dans un même élan. Le dessin de Giovanni Ticci n’est malheureusement plus à la hauteur de la série. Les visages sont presque tous bâclés. Les expressions faciales sont mal restituées. Seul le mouvement des corps est bien rendu mais cela est insuffisant pour entraîner l’adhésion et l’enthousiasme que la majorité des opus de la série procurent.
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[Tex Color. 2, I banditi delle nebbie | Gianluigi Bonell...] |
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Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1992 Localisation: Nîmes
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Posté: Dim 06 Déc 2015 18:31
Sujet du message: [Tex Color. 2, I banditi delle nebbie | Gianluigi Bonell...]
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Les bandits dans la brume.
Le village de Vernon en Colombie-Britannique voit la traque et la capture du contrebandier Samuel Chance par Tex Willer et Kit Carson aidés en bout de course par le trappeur français Gros-Jean. Décidés à faire comparaître Chance, les rangers traversent le lac Okanagan avec un guide Salish nommé Nooksack. Craignant les mauvais esprits dans ces lieux mouvants noyés par les brumes qui dégringolent de collines densément boisées, l’Indien voit surgir une masse indistincte et géante prête à fendre le fragile canoë. Tué d’une flèche, Nooksack chavire alors que son embarcation est fracassée par le bateau surgi du néant et ses occupants projetés à l’eau. Chance, ligoté, coule à pic. Tex Willer est assommé d’un violent coup de rame alors que Kit Carson nage à l’aveuglette dans la purée de poix. Prisonnier d’Uncle Bear, de ses deux fils et d’une bande dévouée de contrebandiers, Tex est enchaîné, brutalisé en attendant que les sinistres personnages ne découvrent sa véritable identité. Ses heures sont comptées mais Imala, l’Indienne salish utilisée comme bonne à tout faire est peut-être la clé du salut.
Pasquale Ruju est un scénariste incisif qui n’hésite pas à sacrifier nombre de protagonistes au gré de la tourmente où ils s’agitent. Son histoire située au Canada, dans l’ouest sauvage est plausible car elle respecte l’histoire, les sociétés et la géographie des lieux. L’insaisissable Samuel Chance tire la couverture à lui en prenant l’envergure d’un héros déchu à la toute dernière case. Ugolino Cossu ne réussit pas toujours ses dessins d’intérieur mais dans l’ensemble, son trait précis et fin délivre de belles ambiances que la mise en couleur accentue. Au bout du compte, le Tex Color n° 2 d’août 2012 est une belle réussite.
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[Tex Color. 7, La strada per Serenity | Gianluigi Bonell...] |
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Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1992 Localisation: Nîmes
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Posté: Dim 22 Nov 2015 18:05
Sujet du message: [Tex Color. 7, La strada per Serenity | Gianluigi Bonell...]
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La route pour Serenity.
La nuit, dans une ferme isolée sur le plateau du Colorado, des Indiens renégats ont été payés par des commanditaires Blancs pour décimer une famille de colons et kidnapper femme et enfants. Les otages serviront à faire pression pour libérer le sinistre malfrat chef de bande, Patrick MacGrath qui doit être pendu haut et court à Serenity. Deux hommes de main se rendent au camp navajo de Tex Willer avec un jeune prisonnier en otage. Mal leur en prend car le ranger déteste le chantage et le kidnapping d’enfant. Les deux brutes sont rectifiées et le jeune Jack recouvre la liberté. Mis au parfum, Tex et ses pards savent qu’ils n’ont pas un instant à perdre. Tex Willer et Tiger Jack pistent les Indiens dans l’espoir de délivrer les otages pendant que Kit Carson et Kit Willer se rendent à Serenity pour approcher le juge Elmer Finn et MacGrath qu’il a condamné à la potence.
Roberto Recchioni est un scénariste et dessinateur italien à l’origine d’une dizaine d’aventures de Dylan Dog (2007-2015). Ce n’est que très récemment qu’il travaille sur la série Tex. Le Color Tex n° 7 est sa deuxième contribution après une histoire courte parue dans le n° 6 en 2014. L’aventure, pour classique qu’elle soit, n’en revivifie néanmoins le rapt d’enfants. La libération d’un dangereux bandit qu’orchestre le machiavélique docteur Thomas Gallegher permet toutes les audaces et les chausse-trapes. La mafia tentaculaire se révèle à mesure que les rangers avancent colts aux poings. Pasquale del Vecchio est un grand dessinateur. Les 162 pages couleur défilent au triple galop. Un nouvel opus vient sertir comme un diamant noir le diadème d’Aquila della Notte.
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[Tex Color. 4, 4 storie complete | Gianluigi Bonelli ; A...] |
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Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1992 Localisation: Nîmes
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Posté: Mer 07 Oct 2015 20:18
Sujet du message: [Tex Color. 4, 4 storie complete | Gianluigi Bonelli ; A...]
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L’homme de trop (4/5). Tex Willer infiltre la diligence pour Bravemore. Le ranger cherche à démasquer l’homme chargé d’éliminer le sénateur Roland. Chaque passager porte son lot de mystère et de rancune. Toutefois, à l’étape, le ranger n’a pu flairer qui pouvait être l’assassin potentiel entre Neil Cornell, pianiste et professeur de musique, le bon docteur Michael Glaser, le cowboy irascible Fred Browne, l’austère révérend Thompson et la séduisante maîtresse d’école Margareth Milligan.
La première histoire du Tex Color ne se perd pas en circonvolution et plante immédiatement le décor et ses protagonistes, tous suspects. Le ranger les suit, démasque rapidement un pan trouble de leur passé mais le dangereux meurtrier lui échappe toujours. Le dessin de Casertano manque un peu de souplesse, de délié dans l’expression et le rendu des visages mais l’ensemble se découvre agréablement d’autant que la mise en couleur ajoute au charme de la lecture.
Le repaire des fauves (4/5). Brian Murray est un bandit notoire pisté par Tex Willer et poursuivi par son ancienne bande décidée à se venger des fourberies meurtrières de leur ex-acolyte. Murray pense que la fortune lui sourit lorsqu’il croise la route de la séduisante Amabel Collins accompagnée de la jeune et mutique Felicia. Murray sort de l’ornière le chariot d’Amabel et se laisse ensuite inviter au ranch pour la nuit mais les pièges sont multiples, retors et inattendus.
Le récit implacable d’une descente aux enfers d’un desperado aux abois est servi par un dessin finement hachuré faisant la part belle aux gros plans. La féminité d’Amabel est bien mise en avant et tranche dans l’univers masculin de la série.
Le dernier de la liste (3/5). Le chasseur de primes Scott Wannabe a épinglé toute la bande à Dillon excepté Samuel Pocket dont la tête reste mise à prix 300 $. Wannabe s’est juré d’anéantir toute la bande à Dillon mais pourquoi cette hargne et ténacité après toutes ces années ? Mis à partie, Tex devra jouer finement afin de sortir du piège létal qui s’ourdit.
Si l’histoire se lit sans ennui, le dessin de Biglia pourtant vif et sans accroc souffre d’un trait peu marqué, les personnages et le décor manquant de densité et de présence.
La vallée sacrée (5/5). Vent Noir est un vieux guerrier parcourant la vallée sacrée dans une dernière course. Tex Willer chevauchant dans les environs est pris pour cible par quatre malfrats désireux de faire main-basse sur un hypothétique trésor caché dans une grotte de la vallée sacrée. Blessé, Tex est recueilli par Vent Noir ou par son esprit.
Superbe récit jouant habilement entre la réalité et le rêve, entre le passé et le présent, le pardon et la rédemption. Le graphisme de Nicola Genzianella est pétri de force et de couleur. Les cadrages et la mise en page accentuent la force spirituelle qui émane des cases, du trait et de la couleur au diapason.
Le Tex couleur annuel recèle toujours des pépites concentrées en une trentaine de pages, le temps d’une histoire courte pleine d’allant comme une nouvelle évoquant tout un roman en quelques lignes essentielles et lapidaires.
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[Tex Color. 5, Delta Queen | Gianluigi Bonelli ; Aurelio...] |
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Message |
Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1992 Localisation: Nîmes
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Posté: Dim 20 Sep 2015 13:40
Sujet du message: [Tex Color. 5, Delta Queen | Gianluigi Bonelli ; Aurelio...]
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Dans les marais du delta du Mississippi, Aline Beauclair, métisse franco amérindienne, accompagnée de fidèles Atakapas, glisse en pirogue jusqu’à la demeure sur pilotis où gît son frère Jean-Pierre noyé dans le fleuve et retrouvé par le Cadien Lucas Laforgue. Aline souhaite venger son frère quand Lucas veut faire la lumière sur la mort de son ami. Les pistes convergent vers le luxueux bateau à aube, le Delta Queen appartenant à Horace Taggart. Les rangers Tex Willer et Kit Carson accompagnés de leurs affidés Tiger Jack et Kit Willer enquêtent énergiquement à Natchez, bourgade du Mississippi à la recherche de Jimmy Scar, l’assassin que Bill Carmichael a dénoncé dans un râle d’agonie. Bill, ranger de son état, remontait une filière de gangsters opérant du Texas en Louisiane. Les pards s’orientent aussi vers le Delta Queen, épicentre mouvant où pointent tous les soupçons.
Le scénario de Mauro Boselli est fluide. Il juxtapose puis entremêle deux trajets, celui de Lucas Laforgue et celui des rangers, tous lancés dans une trajectoire implacable mais les bandits sont redoutables et suffisamment habiles pour brouiller les pistes. Toutefois l’intérêt majeur réside dans le dessin en couleur de Fabio Civitelli. La finesse de son trait et de ses hachures ne nuisent en rien à l’expressivité et à la force émanant de cases en planches. Les scènes nocturnes baignant dans une atmosphère bleutée et un dangereux bayou sont visuellement superbes. Les 160 pages passent à la vitesse éclair avec un plaisir de lecture allant crescendo.
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[Tex Color. 6, 4 storie complete | Gianluigi Bonelli ; A...] |
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Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1992 Localisation: Nîmes
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Posté: Ven 19 Juin 2015 12:29
Sujet du message: [Tex Color. 6, 4 storie complete | Gianluigi Bonelli ; A...]
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Etoiles de laiton (4/5). A Black Rust Town, Kit Carson se fait tirer le portrait et pose pour la postérité. Tex Willer est hors champ. En attendant l’épreuve photographique, les deux rangers observent et commentent la galerie de portrait des shérifs. Will Cobb et Stanley Meeks ont maintenant remisé leurs étoiles de laiton. Au saloon du coin, une rixe éclate et Tex intervient, au grand dam du shérif Rufus particulièrement violent envers les deux jeunes hommes se querellant pour les yeux d’une belle Mexicaine. Cobb survient et calme le jeu. Visiblement, le notable a le bras long mais aussi quelques cadavres dans le placard et pas uniquement des fioles de whisky. Invités par Cobb et sa jeune épouse, les rangers vont faire de macabres découvertes.
Première histoire classique et rondement menée sur une trentaine de pages toutes en couleur. Le dessin de Michele Benevento n’est pas désagréable sans être enthousiasmant pour autant. Peut-être cela tient-il aux physionomies un peu empesées, aux expressions légèrement figées et aux couleurs quelque peu éteintes ?
Rencontre à Tularoso (5/5). Tularosa, au Nouveau-Mexique, à la cantine du Chat Noir, Tex Willer déguste une bière fraîche. Coronel, un ami lointain du ranger, apparaît. Bullett, redoutable bandit notoire ayant assassiné la fille de Coronel des années auparavant, est attendu. Coronel est animé d’un désir de vengeance mais Bullett reste une brute dangereuse et sans concession. Qui rendra la justice et comment sera-t-elle rendue ?
Superbe et tragique histoire où meurtre, vengeance, vieillesse jouent en écho du passé au présent. Tex est impérial. Sensible, brutal, attentif, compréhensif et impliqué, le ranger ne tient pas toutes les ficelles. Face au regard halluciné de Coronel rongé par la perte irrémédiable de sa fille aimée, Tex ne peut rien opposer. Le graphisme de Giuseppe Camuncoli est en phase avec l’histoire. Les impacts des balles déchirent les chairs et les âmes. Le sang jaillit et les visages se convulsent. La mise en couleur nuancée est réussie, baignant l’histoire dans une ambiance violette et terreuse.
Dans l’obscurité (5/5). Un meurtre odieux est commis dans une ferme isolée du Colorado. Immédiatement, l’idiot du village présent sur les lieux du crime est accusé et poursuivi afin d’être lynché par les villageois. De passage dans le secteur, Tex Willer et Kit Carson n’acceptent pas la justice expéditive des honnêtes gens d’autant que des indices troublants sur les lieux du crime les incitent à penser que plusieurs malfrats pourraient être à l’origine des atrocités commises.
Il s’agit de la meilleure histoire du recueil dans laquelle les personnages semblent évoluer comme des fantômes aux visages chiffonnés dans une atmosphère crépusculaire. En dépit de la tragédie qui se met en place, le lecteur croit à la vélocité des rangers et à leur probité. Le dessin de Luca Rossi est bien mis en valeur par les couleurs nocturnes.
Randy le chanceux (3/5). Randy est un bandit porté par la chance et le succès mais un braquage de train a viré au cauchemar car les rangers ont anéanti sa bande. Relaxé, Randy est obsédé par Tex Willer qu’il croit sans cesse à ses trousses. Des années plus tard, Randy tente un dernier coup mais ses partenaires ont décidé de se débarrasser de lui.
Ce récit est le plus faible, linéaire et prévisible. Les dessins d’Andrea Accardi montrent de nombreuses faiblesses.
Le Tex couleur annuel reste de bonne facture. Il permet à de nouveaux auteurs de s’exprimer, d’innover, d’oser tout en respectant le cahier des charges de l’éditeur.
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[Tex couleur. T. 1, Et vint le jour | Gianluigi Bonelli ...] |
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Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1992 Localisation: Nîmes
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Posté: Jeu 27 Juin 2013 20:19
Sujet du message: [Tex couleur. T. 1, Et vint le jour | Gianluigi Bonelli ...]
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Bien des années auparavant, Tex Willer (jeune recrue parmi les rangers) et Kit Carson (le poil pas encore blanchi sous le harnais) poursuivent implacablement à travers le désert de Black Rock, dans le Nevada, la bande des frères King. Seul Douglas King survit mais afin d’échapper aux deux rangers, sa dernière cache dans un canyon tapissé de cristaux de sel lui tanne le cuir et lui ébouillante la raison. Il finira interné. Mission accomplie mais la vengeance est un plat sans relief qui se mange frappé et glacial. Kit Carson va en faire les frais et Tex l’effroi quand il apprendra par télégramme que son vieil ami a été attiré dans un piège mortel. Arrivé sur le lieu du drame, Tex reconnaît la dépouille de son compadre. Décidé à élucider la mort de son vieux hibou de frère d’arme, Tex, alias Satanas, dixit Kit, remonte la piste. Sa rage est froide et sa détermination d’un bloc mais les indices sont minces d’autant que les traces ont été sciemment effacées.
La nouveauté tient à la découverte d’un Tex en couleur. Globalement, l’album est agréable à lire bien que les aplats soient sans nuance. La colorisation par ordinateur n’empiète pas sur le graphisme, ne brouille pas la lecture mais elle est lisse et n’habite pas l’histoire. Les couleurs sont plaquées et ne s’harmonisent pas aux hachures pour donner du relief. Le dessin de Bruno Brindisi n’est pas enthousiasmant notamment dans l’expression des visages. En revanche, ses cadrages apportent de la vitalité et donnent envie d’aller de l’avant dans le récit. Le scénario de Mauro Boselli est habile et prenant, n’insistant pas sur le pathos mais jouant avec humour sur les relations entre les personnages.
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