Christophe Ono-dit-Biot raconte l'histoire d'un homme meurtri mais suffisamment courageux pour affronter la cause de sa douleur. César adore sa femme Paz, belle comme le jour, artiste talentueuse mais aussi rebelle et qui étouffe en Europe… Elle partira et ne reviendra plus!
Christophe Ono-Dit-Biot nous immerge littéralement dans cette histoire où s'entremêlent l'art et l'amour, tout en brossant le portrait du monde actuel et ses dérives.

Plonger est le récit que fait César de l'histoire d'amour passionnelle qu'il a vécue avec Paz.
Il entreprend ce récit à la mort de Paz, et le dédie à leur fils, Hector, avec, en filigranes, quelques histoires laissées à l'intention du lecteur et dissimulées à Hector, car le père dit au fils ce qu'il veut bien lui dire du mythe de sa mère.
Paz, dont le corps a été retrouvé nu sur une plage d'un pays étranger, et dont il était sans nouvelle depuis 8 mois.
L'histoire de Paz et César est bien l'histoire d'un amour passionnel : depuis leur rencontre jusqu'à la naissance d'Hector, qui semble intervenir comme un point d'orgue et un renversement, un point de non retour pour ce couple aux relations parfois orageuses.
Paz est espagnole, une espagnole d'Asturies rencontrée par hasard un soir dans une boutique parisienne; elle est une artiste, elle est photographe, et elle fascine César. Lui fait son possible pour la comprendre et l'aimer à sa manière, mais sur bien des aspects elle est pour lui indiscernable, inconnue. Le début de leur histoire repose sur une incompréhension : critique dans un journal, César avait salué l'oeuvre de Paz, débutante, lors de son premier vernissage à Paris, pour la vie qui émanait de ses photos de plages grouillant de femmes et d'hommes; Paz lui avait signifié avec dépit qu'elle abhorrait ces plages et ne cherchait pas à rendre l'impression captée par César, qui pourtant fait décoller sa carrière et fait bientôt sa renommée.
Paz voulait voyager, César avait voyagé et ne voulait plus quitter l'Europe. César voulait un enfant, et a tout fait pour que Paz porte son fils.
Parvenu à Dubai pour venir authentifier sa dépouille, il cherche à connaître cette femme qui se faisait appeler ici Dolores, était peintre et ne prenait jamais la moindre photo, et qui a vécu auprès d'êtres qui lui sont inconnus les derniers mois de sa vie. Il découvre ainsi, plusieurs mois après elle, l'expérience incroyable de la plongée sous-marine, qui lui fait toucher du doigts les sensations confondantes, vivaces, qu'elle a dû ressentir elle aussi, et qui ont peut-être conduit à sa mort.

Ce livre est magnifique; il ne verse pas dans la facilité ou le déja-vu, et nous fait plonger avec César, sur les traces de l'insaisissable Paz.