Mais enfin ! Qu'ont-ils donc tous ces auteurs à se gargariser ainsi ? Quel manque d'imagination que de ne parler que de soi sous les artifices surannés d'un narrateur masculin mal grimé ?
“La littérature n'est pas faite pour les acquittés, elle n'est pas faite pour les élus. Elle est dans le camp des victimes et des sacrifiés, dans le camp des condamnés qui essayent, comme moi, de trouver leur salut et qui se cassent les dents “ Linda Lê.
Madame Lê s'est cassée les dents contre son roman pénible à lire, car c'est bien de ressasser dont il est question.
Pour le coup, je ne suis pas trompé par l'intention révélée en quatrième de couverture par l'auteur. Mais question tempête, je n'en ai pas vu la couleur, ni des mots, ni des images induites.
Long monologue d'une fille brisée par la mort de son père. Les déracinés ont ceci de commun : le désir de retour, parfois uniquement obtenu le jour du décès. L'exercice réalisé par Kundera était nettement mieux réussi.
Je ne veux pas rester sur une telle note négative, provenant d'un auteur qui possède un certain talent pour manier la langue française.
J'aime la manière dont elle forme ses phrases.
J'aime cette profondeur des sentiments vécus avant la phase finale de la disparition d'un proche, voulue ou non.
J'aime tout dans ce roman, sauf cette autopsie méticuleuse provenant des pensées d'un homme, qui rendent l'ensemble non crédible. Et c'est bien dommage que Lê n'ait pas pris la place de cette femme disparue, et écrive en son nom.
Un livre à ne pas oublier, malgré cette maladresse.
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