Ma note va être fade, et sans poésie, face à cette œuvre...
Je ne suis pas très "mysticisme", même si la foi chrétienne comprend une certaine mesure mystique. Et ma réaction à la première lecture du prophète, a été un rejet total de son livre, considérant que le monsieur était parti dans des délires mystiques bien loin des fondements. J'ai donné le livre à une bibliothèque pour qu'elle en fasse un meilleur usage que ma poubelle. C'était ma réaction, oui, oui.
Puis dernièrement je l'ai racheté. A vous de choisir quel sens donner au mot "racheter".
J'y ai découvert l'intensité poétique. Je me suis laissé bercer au rythme de la contemplation amoureuse et lyrique, j'ai découvert des points de foi qui, s'ils sont sensiblement différents de mes convictions, n'en sont pas moins empreints de beauté, et j'ai surtout découvert qu'au final, les discordances ne sont pas si nombreuses que je l'avais cru premièrement.
Comment juger une œuvre poétique en la lisant comme on lit un article théologique? Impossible! C'était là l'erreur de ma première lecture (mais j'étais jeune...)
Aujourd'hui, j'aime ce livre, trouvant que notre monde manque cruellement de poésie (qu'on a remplacé par le chanson, comme si c'était pareil... franchement!)

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A mes heures lycéennes pourtant encore romantiques, idéalistes et chrétiennes, la lecture du Prophètes m'avait plutôt ennuyée.
Je n'arrive pas à y voir là une œuvre littéraire. Mon prof de littérature arabe a laissé entendre qu'il fallait replacer l'oeuvre dans son contexte. Ca ne m'étonnerai pas, en effet, que le travail de Gibran n'ait pas grand chose à voir avec l'interprétation New Age qu'on en fait aujourd'hui...
... mais je reste dans l'incompréhension malgré tout...

c'est ça qui me gênait au départ : l'interprétation new-age actuelle.
Or, en fouillant un peu, j'ai toruvé des trésors. Il a fallu que je me "déculturalise" pour y trouver des perles.
Ceci dit, tout n'est pas perle dans le prophète...

Merci pour ta note, qui "résonne" quelque part en moi.