[Le cycle de Cyann. T. 3, Aïeïa d'Aldaal | François Bourgeon, Claude Lacroix]
Aïeïa d'Aldaal est un nom difficile à prononcer ; la lecture du 3e tome du cycle de Cyann est malaisée à déchiffrer. 72 planches content l'odyssée de Cyann sur le rafiot d'Aïeïa. Avec sa nuit qui dure une année et impose un froid glacial mortel, la planète Aldaal contraint ses habitants pouilleux à une fuite sans fin.
Huit années auront été nécessaires pour que les auteurs s'émancipent de la tutelle de Casterman. L'éditeur Vent d'ouest apportera-t-il un nouveau souffle à la création ambitieuse de Bourgeon et Lacroix ?
L'histoire est resserrée autour des deux personnages féminins, la blonde Aïeïa et la brune Cyann. Bourgeon laisse s'épanouir les protubérances mammaires des protagonistes. Les lèvres lippues font des moues ; les mamelons se dressent mais le lecteur s'affaisse sous le poids des pauses et des clichés ressassés à l'envi. Adhérer à l'histoire est ardu dès lors où les échanges verbaux tombent à plat, où les effleurements indiffèrent. On évolue dans un monde déviant et cruel, violent et analphabète. Les meurtrissures et la solitude d'Aïeïa restent, hélas, lettre morte. Frank Herbert a dû influencer Lacroix, le scénariste mais le monde éblouissant de Dune apparaît ici de façon édulcorée et insipide.
Pourtant, tout n'est pas négatif. Bourgeon dessine brillamment les ambiances de la planète Aldaal. Il excelle à restituer des paysages convaincants. Le bateau rafistolé entraîne une passagère du temps et emmène dans son sillage, par à coup, l'enthousiasme du lecteur.
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