David Case, 15 ans, prend subitement conscience que chaque acte qu’il commet ou non entraîne une foule de conséquences, et qu’il ne maîtrise rien. Pire, il est persuadé que le Destin le poursuit. Espérant passer inaperçu, il change de style vestimentaire, d’identité et de nom pour devenir Justin Case (« Just in case », « juste au cas où » en français). Dans une friperie, il croise Agnès, jeune photographe excentrique qui s’intéresse à son cas. Justin, accompagné de son chien invisible Gaillard, tentera d’échapper au Destin, navigant entre ses délires paranoïaques et son amour pour Agnès.
Un peu comme dans "Maintenant c'est ma vie" Meg Rosoff mélange le ressenti d'une adolescence toujours un peu difficile avec d'autres évènements plus "grands", moins "maitrisables" et toujours un peu de "fantastique" si bien qu'on ne peut pas toujours savoir ce qui relève des complexes et de la paranoia de Justin et ce qui est réellement fantastique.
je trouve que dans ce roman-ci ce mélange brouille beaucoup trop les pistes. Que Justin, tout préoccupé qu'il est à changer d'identité et d'apparence pour échapper au Destin qui le poursuit s'invente un chien, certes. Que l'un de ses camarades de classe voit également le chien, cela me laisse perplexe et m'agace un peu.
j'ai donc lu ce livre en hésitant constamment entre la perplexité agacée et l'adhésion complète : il pose de vraies bonnes questions sur ce qu'est le destin, ce qu'est l'adolescence comme moment de la vie ou on prend conscience de la théorie du battement d'aile du papillon, l'adolescence ou il faut aussi choisir son chemin et ou finalement c'est peut être plus facile de croire au destin. j'ai beaucoup d'affection pour les personnages de Dorothea et Peter qui font penser justement aux personnages de "Maintenant c'est ma vie" mais, mais, mais
par moment, par moment je me suis vraiment dit que la dame Rosoff en faisait trop en introduisant un fantastique hors de propos. Mais sans ce fantastique, justement, "Si jamais" serait un roman sur l'adolescence comme les autres.
On aime ou on déteste, parait il.
En tout cas, c'est un livre qui ne laisse pas indifférent.
Pour ceux qui veulent en savoir plus, vous trouverez une critique plus enthousiaste sur
Ricochet
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