[Le complexe du chimpanzé, Tome 1 : Paradoxe | Richard Marazano, Jean-Michel Ponzio]
Voici une nouvelle BD annoncée en 3 volumes, dont 2 sont parus : Le complexe du chimpanzé, avec Marazano à la plume (Genetiks, Zéro absolu, ...) et Ponzio au pinceau (Genetiks, ...).
On aime (beaucoup) le dessin quasi photographique de Ponzio, qui rappelle celui de Christophe Bec (qui d'ailleurs était déjà le dessinateur de Marazano dans Zéro absolu) dont on avait déjà parlé avec Sanctuaire. On est donc en terrain connu.
Le scénario de Marazano nous plonge dans un avenir très proche (en 2035), avec juste ce qu'il faut d'anticipation pour rendre crédible le projet de la Nasa d'aller poser le pied sur Mars.
Alors que le Congrès vient de couper les budgets, une mystérieuse capsule amerrit dans l'océan avec à son bord ... Neil Armstrong et Edwin Aldrin ! Apollo 11 est de retour ... à nouveau ?!
Que s'est-il passé en 1969 ? Que faisaient les Russes à cette époque ? Qui sont ces étranges « ersatz » qui reviennent sur Terre 65 ans après ? Le mystère ira en s'épaississant au fil de ces deux premiers tomes et permet de revisiter l'histoire de la conquête spatiale.
[...] Le complexe du chimpanzé, un phénomène qui a été observé pour la première fois chez les chimpanzés ayant servi de cobayes pour des vols spatiaux. Les chimpanzés sont suffisamment intelligents pour comprendre qu'il sont les sujets d'une expérience qu'ils ne maîtrisent pas ... le stress causé par cette dichotomie entre capacité de comprendre la situation et incapacité à la gérer peut vraiment vous faire péter les plombs.
Sauf que cette fois, les chimpanzés, c'est nous ... !
L'héroïne de cette BD est une astronaute de la Nasa qui a la tête dans les étoiles et donc justement, une seule idée en tête : être la première à poser le pied sur Mars. Quitte à entretenir une relation conflictuelle avec sa fille laissée à elle-même en Floride. Ce qui nous vaut une belle alternance de planches entre l'espace (voir un exemple ici) et le bord de mer (un exemple ici).
Une belle histoire pour tous ceux qui, le 20 juillet 69, comme BMR, avaient la tête en l'air.
Qu'on nous permette de reprendre aussi cette belle phrase du russe Tsiolkovski, le père de l'astronautique, cité en exergue du second album :
[...] La Terre est le berceau de l'humanité.
Mais passe-t-on sa vie entière dans un berceau ?
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