[Louis la Guigne. T.1 | scénario Frank Giroud, ill. Jean-Paul Dethorey]
Dans ce premier album de la série, on prend connaissance de Louis Ferchot. Cet ancien poilu rentre en France après avoir fait du rab dans les Balkans. Pendant cette période, il a participé aux mutineries de sa compagnie contre leur hiérarchie incompétente. Ca lui a valu non pas la fusillade, mais deux années de bagne. Louis, c'est Louis la Guigne, parce qu'il faut dire qu'avant 1914, il était déjà sous les drapeaux tout pendant son service militaire... C'est un mal-aimé, un misérable tel qu'il aurait pu être dépeint par Victor Hugo.
Dès son arrivée, sa réputation d'agité le précède et il a les autorités sur les basques. En plus il apprend que sa mère est morte dans la plus grande misère par la faute d'un banquier, profiteur de la guerre (fabricant d'armes entre autres). Il va donc chercher à se venger.
Au cours de son aventure, il va être épaulé par une bande de copains, de fieffés anarchistes, eux aussi bien connus de la police...
Conclusion
Je me plonge dans une des séries les plus emblématiques de la collection "Vécu". Du réalisme social à la française, le contexte historique de l'après Première Guerre Mondiale, Frank Giroud aux commandes d'un scénario déjà impeccable : on est dans la BD européenne la plus classique, littéraire, mais passionante.
Au dessin Dethorey nous plonge dans un univers parisien un peu différent de celui de Tardi. Il y a l'usage de la couleur, certes (une sorte d'aquarelle qui semble mal léchée au premier abord mais à laquelle on s'habitue en raison de la thématique), mais surtout le trait plus fouilli rend la ville plus foisonnante.
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