Trois fois les Parques ont parlé : Finstern, Roi de la Cour de Dorcha, doit mourir. Seule la belle Angharad peut contrecarrer la mort de Finstern, ou la précipiter. Elle ignore son propre destin, et le prix à payer pour accomplir sa mission... Dans la funeste partie d'échecs qui s'engage entre les Cours d'Ombre et de Lumière, la Reine Blanche devra trouver sa voie.
Je crois bien que je n’avais encore jamais lu un livre comme ça. Quelle écriture !!
J’ai lu, je ne sais plus où, une comparaison entre ce roman et une chanson de geste, et j’ai trouvé ça assez pertinent. Ce roman semble en tout cas sortir d’un autre âge, à mi-chemin entre l’épopée et le mythe cosmogonique.
On est immédiatement plongé dans un autre univers, peuplé de créatures féeriques, avec d’autres coutumes, d’autres règles. Je ne m’y connais absolument pas en folklore celtique (d’ailleurs si quelqu’un a une lecture à conseiller ?), mais j’ai tout de même eu la sensation que l’auteur a fait un travail conséquent pour se documenter et pour inscrire son roman dans la lignée des grands récits traditionnels des cultures celtes (ou gaéliques ?).
Même sans rien connaître à cet univers, on ne peut que percevoir, sentir presque au sens physique du terme, cette plongée dans un autre monde, grâce à cette écriture qui semble elle-même sortie du royaume des fées. Je n’avais jamais lu un tel style, c’est un travail d’écriture remarquable.
Mon premier petit bémol serait justement que, le changement étant d’une telle ampleur, le style tellement percutant, que j’ai dû lire ce livre en ayant une attention perpétuellement soutenue. Mon second rejoindrait la critique d'une bloggeuse qui regrettait la déshumanisation des personnages et donc la non-empathie que l’on peut ressentir à leur égard.
Mais bon, hein, c’est juste pour chipoter, parce que c’est quand même un roman comme on en lit peu et qui vaut un sacré détour.
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