J'ai beaucoup aimé les trois premiers quarts de ce livre, et même si la fin m'a parue longue et artificielle, je garde une impression très favorable de ce roman.
Il traite de sujets importants, la montée de l'islamisme, les relations des démocraties occidentales avec le reste du monde, la condition féminine dans le monde musulman, et il les traite sans manichéisme, en en faisant apparaître toute la complexité.
Le poète, Ka, est venu à Kars retrouver une femme dont il vient d'apprendre le divorce ; bloqué par une tempête de neige, malgré ses efforts pour n'être qu'un témoin, il devient partie prenante des événements dramatiques qui se produisent.
J'ai beaucoup aimé l'atmosphère fantômatique de cette ville ruinée et ensevelie sous la neige et la poésie qui se dégage des descriptions qui émaillent le récit.
Plainte d'un jeune Kurde sur l'Europe :
"Eux, s'ils écrivent un poème, s'ils chantent une chanson, ils parlent au nom de toute l'humanité. Eux, ce sont des êtres humains, et nous, eh bien nous, nous ne sommes que des musulmans. Si on se met à écrire, ça devient de la poésie ethnique."
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Commentaires de Gérard :
Pas grand chose à ajouter, si ce n’est insister sur le suspense bien mené, malgré le caractère outré et infantile de la dernière partie. Un roman qui présente quelques longueurs mais donne une idée claire de la Turquie actuelle.
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