Oscar Wilde avait la formule magique. Prônant l’abolition de la propriété privée, il promet une existence sincère, basée sur l’individualisme; pas celui qui vise l’entassement des biens matériels et de leurs symboles, mais celui qui mène à l’expression pleine et entière de la personnalité, celle qui s’exprime en dehors des autres, des conventions, des dogmes et de toute forme d’autorité. Cas particulier de cet individualisme de l’être et non pas de l’avoir, l’artiste, qu’il soit peintre, écrivain, sculpteur, etc. L’artiste vrai ne pactise pas. L’artiste n’a pas le droit d’être populaire, de créer selon le goût public. Il doit se rebeller contre les envies, les attentes, l’autorité, l’opinion publique. Lui aussi, ne doit suivre qu’une seule règle, énoncée plus haut : la désobéissance, où se renier. Le titre original était : l’âme humaine sous le socialisme. Le premier volet de cet individualisme nécessaire et salutaire était politique. 100 ans plus tard, ces idées ont définitivement échoué. Du moins sont-elles parfaitement ignorées, rangées au ond du tiroir des utopies. Qu’elles étaient les failles de ces idées? Y en avaient-ils d’ailleurs? Selon la propre formule de Wilde, "le progrès est la réalisation des utopies".
Sujet de dissertation : le socialisme va-t-il progresser en enterrant une seconde fois Oscar Wilde et déterrant BHL? (BHL, marque déposée, à consommer avec modération).
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