Un petit roman dont l intrigue minimaliste sert de faire valoir a l évocation du climat euphorique qui a suivi la victoire de la gauche le 10 mai 1981 . (Ou le contraire: Un petit roman dont l évocation du climat euphorique qui a suivi la victoire de la gauche le 10 mai 1981 sert de faire valoir à une intrigue minimimaliste...).
Donc Elise et Louis,deux jeunes gens bien nés, se rencontrent, se séduisent, s aiment , alors que le nouveau président s installe et se moule dans les ors de la République ; c est assez drole, méchant sans plus, très parisien; on cotoit Dalida, Pascal Sevran, le beauf Roger (Hanin), tout ce monde se retrouve pour l ascension de la roche de Solutré dont le protocole et le "timing" n ont rien à envier au déplacement de Louis XIV aux grandes eaux de Versailles. Erik Emptaz en tant que rédacteur en chef au Canard enchainé est bien informé, cela se sent, ses anecdotes souvent cocasses ont le parfum du vécu...
En fait Emptaz aurait pu titrer carrement son roman : "Printemps 1981" ; car dèja dans la béatitude de la victoire perce le gout amer du désenchantement ; 1981 ne se terminera pas sans que la belle Utopie expire sous les coups de boutoir du pragmatisme, et un nouveaux fléau (de Dieu ?! contrit de voir les socialo-communistes arriver au pouvoir....) , tourmentera tous ceux qui ont cru que la libération sexuelle des années 68 était établie pour mille ans... on a appelé ce nouveau fléau le SIDA.

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