L'une de mes lectures les plus marquantes en absolu. Il s'agit d'une reformulation de la théorie darwinienne (qui ne cesse d'être actuelle), du point de vue non pas de l'individu ou de l'espèce, mais du gène. L'attribution du qualifiant "égoïste", bien qu'étant une forme d'anthropocentrisme ou d'anthropomorphisme volontariste sans doute un peu abusive, a le mérite de nous dé-centrer par rapport à notre conception du "soi", ce qui constitue un enjeu dépassant de loin la biologie, pour atteindre une valeur de leçon philosophique et psychologique toujours utile... En fait la démonstration nous porte à accepter que la conception de "soi", exactement à l'instar des ongles des orteils, n'est qu'un heureux et fortuit hasard servant à la survie de nos gènes, bien au-delà de la circonstance transitoire de notre vie et de notre trépas en tant que corps!
----
[Recherchez la page de l'auteur de ce livre sur
Wikipedia]