Julien Neel dédie à son père (évidemment) cet émouvant « Chaque chose », chronique des dits et non-dits entre un papa fraîchement séparé, contraint de ravaler sa fierté et d’accepter un job de « nounours » publicitaire, et son fils qui ne demande qu’à l’admirer.
Neel traite le duo avec cette tendresse qui semble être sa marque de fabrique. Il les flanque d’un compagnon chauffeur cascadeur, d’un cadre fleur bleue et d’une publicitaire enthousiaste. Et met en scène cette petite troupe dans le quotidien doux amer d'un "road movie" décalé. Une ligne narrative contemporaine, laquelle voit Julien retrouver les mêmes protagonistes auprès de son père malade. Julien Neel prête en effet ses traits et son prénom au personnage principal de « Chaque chose ». Julien Neel ausculte cette relation père-fils, qu’il met en relation avec la propre paternité de son personnage. Il descend au cœur des silences, fait parler les regards, offre une signification aux attitudes. L’auteur soigne particulièrement les transitions d’une époque à l’autre, qu’il travaille par analogies de situation, en douceur.
Vraiment émouvant...
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