C'est ma deuxième lecture de ce livre magnifique.
Le livre suit une partie de la population américaine, des agriculteurs des états centraux des Etats-Unis, forcés d'abandonner leurs fermes parce que la terre est devenue stérile pour avoir été trop cultivée, et à cause de la crise économique des années 1930. Des centaines de milliers de personnes partent donc pour la Californie pour essayer d'y trouver du travail. Parmi toute cette population, on suit une famille en particulier, et le livre alterne l'histoire de cette famille avec des descriptions plus générales du mouvement. On découvre bientôt que la Californie est loin d'être l'eldorado espéré, et que l'énorme affluence de main d'oeuvre, combinée à la crise, fait que tout ces gens ont bien du mal à gagner assez d'argent pour survivre...

Ce livre est incroyablement bien écrit, et les événements, petits bonheurs ou gros problèmes, vécus par la famille touchent vraiment. L'alternance entre les des criptions de la famille et celles de la population migrante dans son ensemble arrive vraiment à donner une vision d'ensemble de la situation de façon très naturelle.
Le livre se termine un peu abruptement, et mon seul regret est de ne pas savoir ce qu'il est advenu après, du point de vue historique. J'ai essayé de me documenter un peu mais je n'ai pas trouvé de sources indiquant ce que ces population déplacées sont devenues.

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Tu me donnes envie de relire ce livre

Sinon, en ce qui concerne les "Okies" et leur vie en Californie je te recommande cet article. L'auteur dresse un portrait plutôt optimiste de leur situation qui ne correspond pas tout à fait à celui de Steinbeck:

Edité ce matin pour indiquer la source: Free Republic est le Premer Conservative News Forum. Heu, il vaut peut-être mieux de ne pas oublier ça lors de la lecture de l'article...

For as little as $5 to $10 down and the same each month, migrant families could own land on which to build their own houses. They constructed them of cheap building materials and they initially had poor water supply and sewage disposal and no electricity. However downmarket they might have seemed to other neighborhoods, who often resented their presence, these typical Okie settlements were still a long way from either the canvas lean-tos and abandoned railway carriages Steinbeck made his characters inhabit in the novel, or the prim government camps he urged the New Deal to provide for them. The great majority of real Okies voted with their feet and went to the private market to buy their own land and build their own houses.

Rather than a tragedy, the Okie migration was a success story by almost any measure. By 1940, well before the World War II manufacturing boom transformed the Californian economy, a substantial majority of Okies had attained the goals that had brought them west. Eighty-three percent of adult males were fully employed, a quarter in white-collar jobs and the rest evenly divided between skilled, semi-skilled, and unskilled occupations. About twenty percent earned $2,000 or more a year, a sum that elevated them to middle-class status after less than five years in their new state. While their average incomes were beneath those of longer established Californian families, their earnings were significantly higher and their unemployment rate significantly lower than that of their compatriots who remained in the southwest. In short, despite the Depression, California delivered on its promise.