Ce livre décrit une société pseudo-utopique à la 1984. Jonas va bientôt avoir 12 ans, et dans sa petite communauté où tout est parfaitement regenté de manière à ce que tout le monde vive en harmonie, cela signifie qu'il quitte l'enfance pour devenir un adulte, et aussi qu'il va découvrir quel métier a été choisi pour lui par les sages de la communauté.
Au fur et à mesure que l'histoire avance, Jonas commence à se poser des questions sur les règles qui régissent son monde, jusqu'à se demander si ces règles permettent réellement aux gens d'être heureux.

Un livre extrêmement bien écrit et captivant, je l'ai dévoré en une journée. On se laisse vraiment prendre par l'histoire, et on s'attache au personnage de Jonas tout en attendant avec impatience d'en apprendre plus sur la société dans laquelle il vit, dont les différents aspects nous sont dévoilés petit à petit.

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Je trouve pertinent le rapprochement avec Matin brun, et moi je rajouterai un lien, celui du roman de Kazuo Ishiguro "près de moi toujours", et du film "le Village", et également du livre "le Mur invisible".
Tous parlent de l'enfermement, d'un système oppressant, d'une menace, de manipulation.

Le rapprochement avec Matin brun est très intéressant en effet, je n'y avais pas pensé. Justement, en discutant avec des amis qui avaient lu Le passeur, nous nous demandions comment le passage vers un tel style de société pourrait se faire (vu que dans le livre on nous présente la société qui existe déjà depuis un moment, sans qu'on sache comment elle s'est formée). Matin brun apporte peut-être une réponse intéressante à cette question (je ne connais pas les autres livres ou films dont tu parles).

La différence que je ferais entre Le passeur et Matin brun, c'est que j'ai l'impression que dans Matin brun le but des gens qui sont au pouvoir est uniquement d'établir une société totalitaire pour rester au pouvoir ; alors que dans Le passeur on peut croire que les gens qui ont établi cette société cherchaient à faire ce qui est bien pour les gens, au prix de leur liberté mais en leur assurant de vivre dans un monde sans guerre et sans famine.

Le côté oppressant et manipulateur dont tu parles se retrouve à mon sens beaucoup plus dans 1984 que dans le passeur. J'imagine plus 1984 que Le passeur comme une sorte de suite de Matin brun... Dans le même genre, il y a Un bonheur insoutenable, d'Ira Levin, qui raconte aussi une société utopique avec des libertés réduites. Là aussi d'ailleurs, le héros qui va vouloir sortir du système a des yeux particuliers...