J’avais beaucoup aimé les premiers romans de Irving pour leur fantaisie et avais décroché après l’Oeuvre de Dieu (lourdingue), mais les critiques m’ont donné envie de m’y remettre.
Roman fini (850 pages bien tassées), je suis partagée…On retrouve les thèmes chers à Irving, l’enfance abusée, les pensionnats, la quête du père, les personnages attachants, doux dingues décrits avec vivacité et humour. Tout est décrit par le menu comme le fait Jack chez sa psychanalyste pas très orthodoxe qui l’oblige à tout raconter dans l’ordre chronologique et c’est beaucoup trop long par moment (par exemple la virée en Europe avec sa mère de port en port).
Comme Nadouch, j’ai ressenti un certain malaise à la lecture des "expériences" sexuelles du petit Jack décrites avec une naïveté ambiguë et un peu complaisante qui enferme le lecteur. Je commençais à m’ennuyer quand le renversement habile de perspective a relancé mon intérêt en justifiant à posteriori la longueur de la première partie. Jack enquête sur son passé et se rend compte qu’il a été complètement manipulé par sa mère. Sa lente reconstruction après des années de passage à vide est passionnante.
Au total, tout un monde riche et cohérent si l’on ne craint pas de s’immerger et de supporter des longueurs et des moments de malaise!
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