Emblème de ce sentiment étrange et fréquemment partagé, celui d'être mal aimé de son père, Le filet de l'oiseleur retrace la quête initiatique d'une toute jeune femme, Anne Guillard.
Ce livre est une très bonne surprise. C'est un roman fort, trahi par une couverture kitche/moche. Impossible de trouver l’image sur le Web, mais c’est publié par France Loisirs dans les années 80 et ça se voit ! Une nana les cheveux dans le vent et le regard hagard, sur un fond de verdure…
Le style est sobre mais touchant, on entre totalement dans l'histoire, qui est parfois bien émouvante, je n'ai pas pu m'empêcher de verser quelques larmes. J'ai vraiment été touchée par le drame de l'héroïne. Il lui arrive ce qui à mon sens est le pire de tout : elle est seule et sans affection. Dans ses moments de détresse, ce qui m'a touchée, ce n'est pas le chômage auquel elle doit faire face ni même la faim qui la tenaille ; elle n'a rien à manger certes, mais surtout elle est seule et ne peut compter sur personne. Son absence de confiance en elle l'empêche de sortir du drame familial qu'elle vit depuis toujours.
La fin est peut-être un peu trop en suspens, mais n'est pas frustrante pour autant, pas "queue de poisson".
C’est à lire et c’est bien dommage qu’il semble difficile à commander.
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