Depuis mon 1er Beigbeder (Windows on the world), je les lis tous petit à petit. En général, j'aime son style, ses phrases percutantes et son humour. J'ai un peu moins aimé ce livre-ci, qui raconte la jeunesse de Marc Marronnier et la rencontre avec son premier amour. Je l'ai trouvé moins incisif que les suivants. Mais je vous mets tout de même un passage, pour le plaisir :
"En ce temps-là, tout était grand. Nous passions nos journées dans de grandes écoles et nos nuits dans de grands appartements. Nous avions de grandes mains, des grands-parents et de grandes espérances. Les adjectifs qui revenaient le plus souvent dans nos conversations étaient "grandiose", "immense", gigantesque", "énorme". Nous-même n'avions probablement pas terminé notre croissance.
De grands hommes ordonnaient de grands travaux, d'autre opéraient de grands changements un peu plus à droite sur la carte de la Grande Europe. De grandes épidémies menaçaient nos grandes envolées lyriques.
Nous avions grand-peur que cela ne tourne mal.
A force, nous étions tenté d'être des gagne-petit."

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