L'exploration du grand nord continue , même si Arnaldur Indridason n'est pas un inconnu après la Cité des jarres et surtout l'excellente Femme en vert.
Voici ce très bon auteur islandais de retour avec un troisième polar traduit en français : la Voix.
Arnaldur Indridason et son inspecteur Erlendur déambulent cette fois dans les froids couloirs d'un hôtel à touristes où, comme d'habitude dans ce genre de roman, on vient de découvrir un cadavre, juste avant Noël ...
[...] Le directeur avait précisé qu'il ne fallait sous aucun prétexte éveiller l'inquiétude dans l'esprit des clients de l'hôtel. Il ne fallait pas que l'Islande devienne trop fascinante ni qu'elle offre trop d'aventure.
[...] Ils s'étaient mis d'accord pour faire preuve d'un certain tact.
Erlendur excepté.[i]
On vous laisse le plaisir de découvrir l'intrigue où, comme souvent dans les romans d'Indridason, le présent ne fait que répondre au passé.
Les drames tus et secrets du passé, les drames l'enfance malmenée, ceux que l'on croyait bien enfouis sous la neige, finissent par ressurgir tôt ou tard pour venir bouleverser les vies du présent.
L'inspecteur Erlendur lui-même n'échappe pas à la règle : dans ce troisième ouvrage on en apprendra encore un peu plus sur le drame qui lui arracha son frère il y a longtemps ainsi que sur ses relations conflictuelles mais bien actuelles avec sa fille Eva.
[i]
[...] Parfois, ils n'avaient rien à se dire. Parfois, ils se disputaient violemment. Jamais ils ne parlaient de ce qui n'avait pas d'importance pour eux.
[...] Seuls eux deux, leur passé et leur présent, cette famille qui n'avait jamais vu le jour parce qu'Erlendur l'avait abandonnée, la tragédie d'Eva et de son frère Sindri, la haine que leur mère portait à Erlendur; seules ces choses-là avaient de l'importance dans leur esprit et donnaient le diapason à toutes leurs relations.
----
[Recherchez la page de l'auteur de ce livre sur
Wikipedia]
Afficher toutes les notes de lectures pour ce livre