Chahdortt a 12 ans quand éclate la révolution islamique.
Au début, c’est l’euphorie, mais ça ne dure pas. Avec ses deux meilleures amies et d’autres filles de son établissement scolaire, elle participe à des réunions clandestines communistes. L’insouciance de l’interdit, les mensonges aux parents sont bientôt remplacés par la peur et la terreur quand les pasdarans, gardiens de l’armée islamique, traquent les dissidents.
Elle échappera aux massacres des premiers temps mais tous ses amis n’auront pas cette chance. Elle apprend ensuite à entrer dans le rang, à brimer toute envie de liberté et veille à ne pas se faire remarquer.
On suit ses années étudiantes, avec ses petites ruses de tous les jours pour déjouer la surveillance des pasdarans, comme faire tomber les ascenseurs en panne pour enfin croiser des hommes dans l’escalier…
Enfin, on voit son retour en Iran, en 1998, pour quelques semaines de retrouvailles avec les siens après des années passées en France et son regard sur l’Iran presque 20 ans après la révolution.
C’est un témoignage fort, avec des accents très vrais puisqu’ autobiographiques. Chahdortt Djavann dit les choses simplement mais ne mâche pas ses mots pour autant.
Je ne les ai pas lus, mais elle a aussi écrit d’autres livres dont « Bas les voiles ! » (son avis sur la question du tchador, et peut-être aussi des autres formes du voile ? remarquez au passage son prénom qu’on dirait prédestiné) ou encore « comment peut-on être français ? » (le parcours romancé d’une jeune iranienne arrivant à Paris).
----
[Recherchez la page de l'auteur de ce livre sur
Wikipedia]
Afficher toutes les notes de lectures pour ce livre