J’avais déjà lu « La Bicyclette » , « Madame Della Seta aussi était juive »
Ce roman aussi se situe à cette époque de la guerre.
Au travers des personnages de « Noir est l’arbre des souvenirs, bleu l’air », Rosetta Loy raconte le tournant dont elle a été le témoin (elle a dans les 70 ans).
Le roman débute à Venise, été 1941. Lucia, Giulia et Ludovico , adolescent d’une riche famille de la bourgeoisie italienne, passent leurs dernières vacances insouciantes …
Et puis « La fin d’un monde et le début d’un autre», le passage de la paix à la guerre, mais aussi celui de l’enfance à l’âge adulte : l’adolescence. Temps du désir, de la sensation de toute puissance mais aussi d’extrême fragilité…
Rosetta Loy évoque les marches forcenée des italiens dans le désert de Lybie et aussi le massacre des villageois de Sant’Anna di Stazzema, mais son choix est d’évoquer par fragments cette réalité violente, « les adjectifs sont devenus inutiles. »
Elle parle aussi de la situation politique en Italie, de l’état de la démocratie dans un pays qui selon elle, n’accorde toujours pas une place suffisante à la liberté d’expression.

Son écriture est émouvante, d’une grande force évocatrice dans sa retenue même et sa quête de vérité.

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