Voilà une pièce publiée chez L'Arche, qui ne paie pas de mine, avec ses phrases toutes simples et ses répliques aérées, si souvent en effet de stichomythie. Mais elle soulève mon enthousiasme pour les questions pourtant attendues qu'elle met en jeu. Tout est dans l'originalité de la mise en scène et de la façon dont les personnages décident de débattre, pourtant dans le feu de l'action.
Sur une petite île rétrécie par la montée des eaux, une bergerie en ruine en haut de la montagne, héritage dédaigné de Matéo, devient un bien convoité où il se réfugie avec sa compagne, Letizia. L'autre sommet le plus proche est le Mont Blanc. Pièce d'anticipation ou projection, différentes questions se posent d'abord aux deux personnages : resteront-ils seuls et, si non, qui laisseront-ils venir ? Ceux qu'ils aiment ou ne détestent pas ? Ceux qui le méritent ? Les humains, les animaux ? Pourquoi préférer les uns aux autres ? Et que devient un couple dans un monde rétréci.
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