De la caillasse et des bastos.
Alors que Sisco cherche toujours à délivrer Manon Joubert, otage des rebelles soudanais, il est envoyé sur une autre mission à Bruxelles pour planquer des documents que les Russes veulent acquérir coûte que coûte. Amour, politique, guerre, économie interagissent constamment et l’affairisme sans état d’âme gangrène les meilleures intentions. Entre sa partition solo et les missions à haut risque cornaquées depuis l’Elysée, Sisco doit jouer serrer et savamment improviser s’il veut espérer s’en sortir indemne.
Le dernier diptyque de la série embraye sur l’enlèvement de Manon Joubert initié dans les précédents albums. Vincent Sisco se démène comme une âme damnée pour retrouver Manon mais ses agissements ne sont jamais sans conséquence d’autant que ses missions se croisent avec des intérêts vitaux en jeu sur l’échiquier géopolitique mondial. Le scénariste s’appuie à nouveau sur le passé récent quand la France refusait de livrer des navires de la classe Mistral à la marine russe en 2014 pour protester contre l’annexion de la Crimée et la crise ukrainienne. Thomas Legrain continue de réaliser une partition graphique sans fausse note. Le tome 12, « Roulette russe », clôt le diptyque et conclut la série.

----
[Recherchez la page de l'auteur de ce livre sur Wikipedia]