[L’autoroute sauvage. 1, Kilomètre 666 | Mathieu Masmondet ; Zhang Xiaoyu]
Mo aime LN.
Entre l’A6, l’autoroute du Soleil et 666, le chiffre identifiant la Bête de l’Apocalypse, la fusion s’imposait dans l’œuvre post-apocalyptique (1976) de Julia Verlanger librement adaptée en bande dessinée (2015) par Mathieu Masmondet. Le premier tome de la trilogie, « Kilomètre 666 » se déroule sur la jungle de l’asphalte et ne perd pas un seul instant pour poser le décor et imposer les personnages. Mo, solitaire aguerri et mutique, descend au sud par l’autoroute A6 désaffectée et rebaptisée 666. Hélène, survivante prisonnière, souffre des sévices perpétrés par ses tortionnaires. Destinée à l’esclavage, elle est dans une mauvaise passe quand Mo intervient. Malgré le danger de mort assurée, Hélène et Mo entreprennent de remonter sur Paris afin de retrouver la jeune sœur d’Hélène enlevée par des barbares. Les commanditaires sont nichés dans la sinistre ville de Paris ouverte à toutes les violences et à tous les vices.
Superbe bédé sous amphétamines, « L’autoroute sauvage » n’usurpe pas son titre. L’action est d’autant plus trépidante qu’elle jaillit dans une sauvagerie sans concession et s’intercale brutalement entre des séquences intimistes qui laissent espérer des lendemains moins glauques. Hélène et Mo se découvrent et laissent revenir à la surface des sentiments qu’ils croyaient éteints. L’artiste chinois Zhang Xiaoyu donne de l’expressivité aux personnages et sa mise en page est particulièrement dynamique. Son style rappelle l’art du mangaka. Le premier tome se clôt sur un suspense redoutable qui incite fortement à se saisir du volume suivant.
----
[Recherchez la page de l'auteur de ce livre sur
Wikipedia]
Afficher toutes les notes de lectures pour ce livre