L’Alpha et l’Omega de la folie.
Bryan Young et James Teasdale sont amis depuis l’enfance. Pilotes britanniques en mission de reconnaissance au-dessus de l’Allemagne nazie, leur avion est abattue. Parachutés en territoire hostile, ils vont devoir improviser afin d’échapper à une mort quasi certaine. Un convoi ferroviaire sanitaire leur offre une première échappatoire mais ils doivent éliminer deux officiers nazis revenus traumatisés du front et endosser leur identité. Le wagon est empli de hauts gradés perturbés psychologiquement dont la destination est l’Unité Alphabet, un hôpital psychiatrique militaire secret chargé de remettre d’aplomb les naufragés du front. Tout simulateur déniché est systématiquement abattu. Entre électrochocs, traitement chimique et guerre larvée entre simulateurs aguerris, pour Brian et James, l’enfer terrestre a ouvert ses portes.
Premier roman exhumé des cartons de Jussi Adler-Olsen, « L’Unité Alphabet » est indépendant du cycle consacré au Département V en cours de parution. Thriller psychologique tour à tour confus et linéaire, ennuyeux et captivant, le roman juxtapose deux périodes, la Seconde guerre mondiale et 30 ans plus tard, en 1972, à Munich quand les monstres du passé ressurgissent, vieillis mais toujours aussi dangereux. Comment une amitié indéfectible peut-elle résister à pareil traitement ? L’auteur danois sait déjà tirer sur toutes les ficelles pour exacerber son intrigue et approcher ses protagonistes au plus près du gouffre. Son savoir-faire se peaufinera avec les enquêtes du Département V. Les ressorts romanesques sont parfois tirés par les cheveux et peuvent nuire à la crédibilité d’une histoire intéressante et documentée.
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