[Tex Color. T. 16, Teton Pass e alter storie | Mauro Boselli ; Alfonso Font]
Teton Pass. (5/5)
Au début du printemps, dans les paysages grandioses et montagneux de Grand Teton, dans les Rocheuses, Kit Carson chevauche en portant son attention sur la neige instable en train de fondre. Malgré ses sens en éveil et l’alerte donnée par la tension de son cheval, il ne peut éviter la balle qui lui perfore l’épaule. Il se réveille dans une ferme, soigné par le tireur en personne, une fermière, Sarah Burdette, craignant pour sa vie car sachant l’approche imminente d’une bande d’assassins. Bien que blessé, Kit va devoir faire face à la bande sanguinaire de Dwight Henson.
34 pages couleur de régal visuel et narratif dû au talent du conteur Mauro Boselli et du dessinateur Alfonso Font. L’attaque de la ferme isolée, la lutte pour la vie et l’amour esquissé entre une veuve esseulée et un ranger blessé se débobinent avec un art consommé d’autant plus virtuose qu’il coule de source.
Attention au loup ! (3/5)
Tex Willer piste un détrousseur de banque aux abois. Alors qu’il l’accule au bord d’un précipice, un ours attaque le ranger. Luttant à mort avec l’ours en furie, Tex est mis en joue par le bandit mais un loup surgit et change le cours de l’histoire.
Antonio Serra a imaginé une histoire sans parole. Patrizia Mandanici donne à voir l’inaudible et les liens invisibles entre l’homme et l’animal. Son dessin soigné manque toutefois de délié et de vivacité.
Un traquenard pour Kit (3/5)
Dans la ville de Cottonwood, en Arizona, Kit Willer arrive seul et voit un homme se faire rosser par trois malfrats. Il aide la victime en retirant un morceau de verre planté dans son dos. Rolf Kreuzer, son frère Kiefer et le troisième sbire Kurt Schneider semblent se désintéresser de la scène pour mieux piéger le fils de Tex Willer. Prisonnier, Kit va devoir affronter toute la bande s’il ne veut pas être écorché vif.
Le graphisme de Raffaele Della Monica est lisible mais manque de souplesse. L’histoire assez linéaire ne manque pas d’allant avec la mise à mal des sinistres bandits.
La voix du tueur (3/5)
Dans le désert du Nouveau-Mexique, Tex Willer découvre une diligence dévalisée et ses passagers assassinés hormis une jeune femme, Ann Brinkley, laissée pour morte. Ann, aveugle, ne pourrait identifier les meurtriers que par la voix. Tex l’accompagne jusqu’à la bourgade de Sutton Town. Les méchants ont beau se parer d’habits trompeurs, ils peuvent à tout moment se trahir par leurs voix.
Le récit de Fabrizio Accatino est bien troussé avec une rapine meurtrière, des malfrats non identifiables autrement que par leurs intonations par une rescapée aveugle. Tex Willer doit faire le ménage avec discernement parce que les deux compères qu’il expédie ad patres n’ont rien à voir avec l’attaque de la diligence. Il lui faudra chercher ailleurs et obtenir des preuves avant d’agir. Le dessin de Giorgio Trevisan est plus proche du crayonné brouillon que du dessin structuré.
Le dernier des Mimbres (5/5)
A l’agence indienne du camp apache tenue par Clum, cinq guerriers Mimbres menés par Maska viennent demander de la nourriture et des munitions mais Clum refuse d’armer des Indiens. Maska, furieux déclenche le feu sur Clum et ses aides qui ripostent. Dépêchés sur les lieux, les rangers Tex Willer et Kit Carson se lancent sur la piste de Maska, le dernier des Mimbres.
Superbe histoire élégiaque imaginée et dessinée par Majo (Mario Rossi) d’un trait sûr et fort. Déjà somptueux dans le Tex Spécial « Les rangers de Finnegan » (2018), son trait expressif se trouve encore magnifié par la mise en couleur. Avec Font en ouverture et Majo en clôture, l’acquisition du dernier Tex Color se justifie totalement.
----
[Recherchez la page de l'auteur de ce livre sur
Wikipedia]
Afficher toutes les notes de lectures pour ce livre