C'est un des livres les plus surprenants qu'il m'ait été donné de lire au moins depuis la lecture du "Gödel Escher Bach" de Douglas Hofstadter, livre lui aussi hautement "autoréférenciel", comme l'est "La caverne des idees". Le défi littéraire et philosophique que se donne l'auteur est terriblement audacieux. Et ce défi est à mon sens parfaitement relevé. Il arrive qu'on ait peur que l'auteur ne se laisse emporter par son sujet philosophique (la prééminence entre l'Idée et l'instinct) et qu'il néglige l'intrigue du roman ou au contraire que les nécessités romanesques ne l'amènent à caricaturer les positions philosophiques. Mais José Carlos Somoza se révèle un maître du jeu remarquable et il conduit remarquablement son projet (fou ? diabolique ?) entre Raison et Passion au milieu des "strange loops" dont rafole Doug Hoftstadter. Et il fait revivre sous nos yeux l'Athènes du temps de Platon avec beaucoup de meastria.
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