Parfois dans les quartiers riches, plus souvent chez les pauvres (mais c'est normal, il y en a davantage), le Furet fait son travail de furet: éliminer les citoyens désignés par Atropos, le programme du Grand Ordinateur, pour permettre de réguler la population. 400000 citoyens éliminés chaque année, tirés au sort de façon parfaitement transparente, anonyme et égalitaire, en échange d'un "pacte" de santé et de sécurité qui permet la paix sociale.
Le Furet fait son travail de Furet, qui lui permet de vivre dans un appartement décent, de manger à sa faim, et d'acheter les bandes hors de prix des vieux films de l'âge d'or hollywoodien.
Un jour un ex-collègue, viré pour s'être posé trop de questions, vient lui parler d'une combine bizarre et ridicule. Bien malgré lui, le Furet qui ne se posait pas de questions est entraîné dans une spirale infernale, et se rend compte qu'il a beaucoup à perdre...
J'ai beaucoup aimé cet Andrevon-là, encore plus que Shukran, je pense. Le Furet évolue dans un futur comme toujours hautement toxique (écologiquement, socialement, politiquement) et j'apprécie ce souci et cette fidélité de l'auteur à un message qui sous-tend systématiquement ses intrigues (et sans lourdeur, ce qui est appréciable). Et il ya de l'humour aussi, de la verve et du rythme, avec notamment une course-poursuite brillante et parodique, et assez de romantisme pour satisfaire mon coeur de midinette.
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