L'auteur, un professeur de philosophie, a été victime d'un AVC il y a une dizaine d'années. Les séquelles sont importantes aussi bien au niveau physique que mentales (grosses difficultés à se déplacer, perte puis récupération partielle du langage). Il nous livre ici des notes évoquant son ressenti de la situation.
Il m'est très, très difficile de faire une note de lecture pour ce livre. La forme même du texte le rend inclassable: récit d'épisodes postérieurs à son AVC, notes prises "sur le vif, réflexions philosophiques (sur Althusser notamment), échanges avec des amis: tout s’entremêle. Ce n'est donc pas un témoignage "classique", ni un essai comme je m'y attendais, mais un texte extrêmement personnel.
Ce qui m'a le plus marqué, c'est l'extrême souffrance qui se dégage de ce livre. Comment trouver la force de traverser tout cela? Quelles sont les choses de la vie qui permettent à l'auteur de tenir? Et en filigrane, qu'est ce qui lui donne la force de ne pas se suicider?
Outre mon ressenti émotionnel du livre, il m'est difficile d'ajouter autre chose. D'une part, l'émotion a pris le dessus. D'autre part, je ne suis familière avec la pensée d'Althusser. Les réflexions philosophiques en lien avec cet auteur m'ont donc échappées, sachant que le texte ne se veut pas didactique. Je me suis également demandée si le manque de clarté de certains passages était lié à mon ignorance en matière de philosophie, ou aux séquelles neurologiques de l'auteur qui a partiellement perdu le langage... Mais ce n'est pas un point crucial, ce livre ayant été une lecture fort riche à d'autres égards.
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