Les larmes de l’âme ou l’alarme des lames.
A l’orée de la soixantaine, le philosophe biarrot a couché sur le papier sa confession autobiographique. Marqué définitivement à l’âge de dix ans par le décès de son père, Frédéric Dubois, de son véritable patronyme, va tutoyer l’absent ontologique et tenter de recoller les souvenirs dans l’ordre chronologique. Peine jamais perdue, le futur philosophe sans qualité tricotera son histoire familiale avec la légèreté grave de l’outcast taraudé par ses démons émollients nommés lucidité, nihilisme, nostalgie. Bien que l’auteur travaille sa thématique à l’os, rabotant tout pathos, tailladant tout ego, il n’en distille pas moins une émotion souterraine, tenue mais prégnante. La cinquantaine de courts chapitres filent sous une plume déliée. Par la grâce du style, une histoire familiale somme toute banale devient percutante et universelle.
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