[Walking dead. 29, La ligne blanche | Robert Kirkman ; Charlie Adlard]
Ci-gît Feue Madame Batte.
Le travail de deuil et de reconstruction est contrecarré par les opérations de sape du leadership de Rick Grimes que Dwight orchestre. Il n’accepte pas que son ex-compagne ait été tuée par Rick. Maggie ne peut non plus tolérer que Rick ait libéré Negan. Pourtant, il faut bien que les survivants s’organisent, rebâtissent et pansent leurs plaies à vif. Rick envoie donc une mission à haut risque cornaquée par Michonne vers la mystérieuse correspondante radiophonique d’Eugène. Rendez-vous est pris pour un saut dans l’inconnu mais les surprises ne sont pas en reste.
Le 29e tome de Walking Dead reprend un peu du poil de la bête morte qu’il semblait avoir égaré dans le précédent volume noyé dans une déferlante de zombis et un étalage sentimental lui aussi asphyxiant. La narration s’est resserrée autour de Rick et de l’expédition menée par Michonne, développant une intrigue nouvelle, intrigante et excitante. La multiplicité des focales sur des personnages et des scènes annexes n’entament jamais la lisibilité du récit, augmentent la tension, révélant de nouvelles facettes et des résolutions inattendues. Les confrontations entre Maggie et Negan, Jesus et Beta par exemple constituent de grandes réussites narratives et graphiques. La survenue d’un nouveau personnage, Juanita Sanchez peut laisser le lecteur perplexe quant à sa jeunesse, sa vitalité et sa désinvolture. Comment a-t-elle pu survivre et se former avec autant d’efficacité ? Robert Kirkman étonne par ses capacités à faire durer des séries bâties somme toute sur peu de choses. De ce maigre substrat, il en extirpe des fleurs belles, vénéneuses et inquiétantes.
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