[Undertaker. 4, L'ombre d'Hippocrate | Xavier Dorison ; Ralph Meyer]
L’étoffe de Lin.
Course-poursuite entre Jonas Crow, le fossoyeur transis, Madame Lin et l’ogre de Sutter Camp disposant de Prairie Rose, la gouvernante anglaise tenue en otage.
Dire que l’ogre irrite est un euphémisme ! Seule Madame Lin éveille un léger intérêt. 4e tome d’une série à succès, « L’ombre d’Hippocrate » procure un sentiment de bâclage et d’inachèvement au scénario et au dessin. Même les couleurs numérisées donnent l’impression de s’étaler de façon automatique, sans nuances ni épaisseur. Alors que les ambiguïtés et les zones d’ombre des précédents volumes titillaient la curiosité, le manichéisme affiché avec une fin toute hollywoodienne s’avèrent renversants de banalité et d’ennui. Des qualités graphiques et scénaristiques demeurent néanmoins sous le glaçage du papier mais Ralph Meyer aurait eu besoin de plus de temps pour peaufiner ses personnages et ses décors. Le visage de Barberousse (Jeronimus Quint), par exemple, a un rendu affligeant. On est loin des merveilles graphiques qui rayonnent des centaines de pages de la série Tex Willer ou des bonheurs de lecture émanant de « Marshal Bass ». Une suite est annoncée mais n’est-ce pas la mise en place d’une noria qui extrait d’un puits sans fond des godets vides ?
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