[Walking dead. 28, Vainqueurs | Robert Kirkman ; Charlie Adlard]
Tournez manèges !
La déferlante des rôdeurs avance sur Alexandria et tel un rouleau compresseur organique risque de briser enceinte et portail dans une poussée irrésistible. Pour Rick Grimes et consorts, une stratégie mue par l’énergie du désespoir se met en place. Un escadron cornaqué par Andrea va tenter de détourner le flot des zombis mais la masse en mouvement est si énorme que les gesticulations des survivants paraissent dérisoires.
Le 28e tome de Walking Dead semble cette fois-ci tourner à vide car les morts-vivants n’ont jamais constitué l’enjeu et l’intérêt de la série. Seule la friction entre Rick et Sherry remet un peu de sel sur la plaie vive. L’évolution des relations entre Negan et Rick est ridicule, voire pathétique. Quand les deux protagonistes se racontent leurs blessures de naguère, on peut espérer un instant que Negan explose d’un rire carnassier et dégoupille une réflexion blessante. Le discours sentencieux entre Andrea et Rick est simpliste et dérisoire. Les chuchoteurs, les grands absents de l’épisode, s’en tirent à bon compte. On peut espérer qu’au coup de mou succèdera un coup de fouet. Kirkman dispose de plusieurs issues assez excitantes. Tout dépendra de leur mise en valeur, narrative et graphique.
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