[Retours à Conques : Sur le chemin de Compostelle | Jean-Claude Bourlès]
A Santiago, j’y go !
Au creuset des rivières du Dourdou et de l’Ouche, depuis le modelé du terrain en forme de coquille émane le village sublimé de Conques qui aimante le cœur des pèlerins en chemin pour Compostelle. Le jacquet Jean-Claude Bourlès y déplie ses abattis, y repose son âme agnostique, y accroche ses rêveries. Ses voyages à Conques sont récurrents, ses amitiés fortes. C’est pourtant à pied, depuis Le Puy-en-Velay, empruntant la via podiensis, qu’il va écrire « Retours à Conques ». L’un des itinéraires majeurs du Camino francés n’est qu’un prétexte à la pérégrination vers la cité aveyronnaise. L’auteur va dérouler son carnet de route, égrenant les étapes, précisant les rencontres, émaillant le récit d’humeurs vagabondes et de digressions historiques. Le voyage décrit semble atemporel. Le lecteur, vivement appâté par la superbe mise en exergue de Giono : « Cette terre panique où je marchais… » reste toutefois sur sa faim, pressentant que le meilleur demeure à venir lorsque Jean-Claude Bourlès aura franchi le pas pour s’élancer vers Compostelle. Ses récits alors frissonneront autrement mais il ne faut pas bouder les apéritifs roboratifs : « Se dire que là où l’œil se perd et le sang s’affole, l‘esprit invente des repères : ne pas s’arrêter, ni à Conques ni ailleurs. […] Soumettre l’espace et le temps ; marcher vers Santiago ».
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