Le narrateur, un luthier parisien, tombe follement amoureux de l'Irlande. Au fil de ses vacances là-bas, il se créée un cercle d'amis dont certains sont membres de l'IRA, et il caresse même le rêve de s'engager lui-même dans la lutte. Comme l'annonce le titre (et le récit dès le départ), l'un de ses amis est en fait un traître aidant le gouvernement britannique. La première partie du roman décrit l'attachement fou, idéaliste, naïf et illusoire du narrateur à ce pays et cette cause qui ne sont pas les siens - et la seconde décrit l'effondrement qui se produit lorsqu'il apprend que son ami le plus proche est un traître qui a trompé tous ses proches.
Alors que "La promesse" de Sorj Chalandon, lu plus tôt cette année, fût un très grand coup de cœur, ce roman-ci m'a plu sans pour autant me bouleverser. Pourtant, au vu du sujet j'avais tout pour être touchée:
jadis, dans ma jeunesse, j'ai pendant quelques temps gravité dans un cercle de latino-américains réfugiés apatrides ayant fui une dictature ou sympathisants du sous-commandant Marcos (c'était la mode à l'époque). Je me suis donc quelque peu reconnue dans cet amour pour une culture qui n'est pas la sienne, et l'envie naïve d'y appartenir. Pourtant, je suis restée relativement extérieure au récit, sans m'émouvoir plus que cela (même à l'effondrement terrible du héros en réalisant la trahison). Difficile de dire pourquoi... Mais le livre m'a plu, cependant.
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