La reine Pokou est un conte qui a marqué l'auteur, poétesse francophone vivant actuellement en Afrique du Sud. Ce conte d'une femme qui, en acquérant le pouvoir sur son peuple, s'est retrouvée avec une responsabilité dépassant celle d'une femme prend une dimension funeste : les dieux lui demandent de sacrifier son fils unique pour sauver son peuple.
Véronique Tadjo va décliner plusieurs versions, plusieurs lectures du conte, dans une langue très belle, qui m'a parfois fait penser, en plus sobre, à Laurent Gaudé dans "La Mort du roi Tsongor".
Extraits :
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Le mythe est sorti trop tôt de sa cachette. On l'a déshabillé à la hâte. On l'a défiguré, dénaturé, nous laissant à jamais pauvres d'un savoir tellement plus riche."
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Le sang le plus épais
Est celui d'un être humain.
Le sang le plus rouge,
Le plus odorant,
Est celui d'un être humain.
Le sang est puissance.
Le plus grand sacrifice
Est celui d'un être humain.
L'ultime sacrifice est celui d'un enfant."
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