Ce livre, c’est l’histoire d’un climat. François Vallejo crée une atmosphère oppressante, pesante, dans laquelle on est plongé du début à la fin. C’est l’affrontement de deux hommes et de tout ce qu’ils représentent : Lambert, l’homme des valeurs anciennes, le garde-chasse attaché à sa terre de l’Ouest, qui aime voir que tout est « dans l’ordre des choses » et qui ne comprend pas le comportement de son maître ; Aubépine, l’aristocrate qui se veut révolutionnaire, qui a confusément compris que son époque est celle des changements, mais qui continue à vivre dans les caprices de son rang.
Tant qu’on ne faisait que parler de l’Aubépine, il me faisait peine, cet homme à l’enfance malheureuse… Et puis dès qu’il arrive en chair et en os, ce grand malade m’a mise mal à l’aise. C’est son personnage et le mal-être qu’il inspire à ceux qui l’entourent qui génèrent le lourd climat du roman.
Lambert est un homme un peu tiraillé, aux valeurs simples, mais droit. Vallejo arrive à nous faire entrer dans son mode de pensée, avec son langage qui lui est propre (« faut pas, non, faut pas »). Eugénie lui ressemble. Magdeleine est différente, elle a une indépendance d’esprit qui rend son personnage attachant.
J’ai bien aimé ce roman, pour son univers vraiment particulier et pour le style. L’auteur parvient à nous faire naviguer d’un mode de pensée d’un personnage à un autre, c’est bien construit et on se laisse aspirer par le monde qu’il crée.
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