[Derrière les panneaux, il y a des hommes | Joseph Incardona]
Pierre a perdu sa fille de huit ans, disparue sur une aire d'autoroute, sans laisser aucune trace. Depuis, il hante cette aire et les aires voisines dans l'attente de trouver un explication ainsi que le coupable. Et il croise toute une faune d'êtres en perdition, que ce soit des routiers, des employés précaires, des femmes de joie ou d'autres gens de passage - en attendant le moment de se venger.
J'ai lu ce roman noir, très noir, en deux soirs. Il a de l'intérêt par son style sec et incisif et par sa galerie de personnages tourmentés: les parents face à leur douleur insurmontable, les paumés vivotant en marge de l'autoroute, et le meurtrier, une figure du Mal incoercible.
Mais je l'ai trouvé vraiment très glauque, trop cru pour moi. Notamment trop de sexe cru et glauque.
Il faut aussi dire que je préfère généralement les polars aux romans noirs (avec quelques exceptions) - et que j'ai lu ce livre juste après avoir terminé "Oblomov". Or après avoir terminé un chef-d'œuvre tel qu'Oblomov, il est dur de trouver de la profondeur au livre suivant, qui en pâti nécessairement (sauf si c'est "La guerre et la paix"...).
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