En sus de quelques hypothèses d'éclaircissements du fameux cryptogramme "Sator" qui garde de nombreux mystères, à commencer par sa très rapide diffusion : en trois siècles de Pompéi à Cirencester, comté de Gloucester, à Doura-Europos, Syrie, à Aquincum près de Budapest [moi-même, je l'ai trouvé dans la basilique paléochrétienne Saint-Laurent d'Aoste en Italie] -, et sa grande longévité - au moins jusqu'au XVIIe siècle - en dépit de ou peut-être au contraire grâce à son sens pas entièrement élucidé, ce roman fournit un cadre historique parallèle de Rome et la Judée romaine entre 62 et 67. Par la fiction de la chronique de Lucius Albinus Pison, procurateur bientôt déchu, entrecoupée de la correspondance avec son oncle Publius Bulbus, sénateur en cavale pour sa conversion au christianisme et sa participation à plusieurs conjurations contre Néron, intégrant aussi quelques témoignages que le neveu rassemble, à la demande de l'oncle, des derniers témoins de la Passion et de la mort de Jésus, nous assistons aux préparatifs de la guerre de Judée qui s'achèvera par la chute de Jérusalem en 70 et aux exactions de l'empereur - incendie de Rome, persécutions anti-chrétiennes, meurtre de Poppée.
La prose est coulante, l'intrigue bien menée, les faits historiques appuyés sur des références connues : Flavius Josèphe, bien sûr, Tacite, les Evangiles y compris apocryphes, Suètone ; les hypothèses d'exégèse du cryptogramme sont fondées sur l'herméneutique mystique juive (Alain Ouaknin est cité ainsi qu'Umberto Eco), singulièrement dans une "Note sur la 'langue magique' " qui se trouve en fin d'ouvrage.
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