Le roman, sans personnage principal comme l'indique l'auteur, est base sur les compte-rendu, les mémoires, les journaux, les lettres... écrits sur les évènements survenus à Madrid, ce 2 mai 1808, alors que les troupes impériales françaises commandées par Murat ont déjà établies leurs garnisons dans la capitale espagnole.
Craignant que l'Infant soit emmené sous bonne garde hors de la ville, la population inquiète, agitée, soulevée par un élan patriotique, est rassurée quand elle le voit en haut d'un escalier. Mais la présence d'un carrosse à proximité n'est pas faite pour calmer les esprits. Bientôt c'est une chasse à l'homme contre les militaires Français isolés qui s'engage dans toute la ville.
La répression ordonnée par Murat sera brutale, sanglante.
Le livre met bien en avant l'attitude asservie de la Junte, l'absence de réaction des aristocrates et les ordres donnés aux militaires espagnols de rester enfermés dans leurs casernes et de ne pas prêter assistance à la population (seuls les artilleurs du parc Monteleon se révolteront et opposeront une résistance jusqu'au-boutiste.
Je regrette que l'auteur affiche un parti pris trop hispanique en listant, trop souvent, les noms, âge et lieu d'habitation des victimes civiles, oubliant que les militaires français étaient de jeunes conscrits.
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