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[Toucher terre | Vincent Pélissier]
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Franz



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Posté: Lun 15 Déc 2014 17:52
MessageSujet du message: [Toucher terre | Vincent Pélissier]
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Mémoires brèves et intenses d’un auteur discret et présent, Vincent Pélissier, médecin psychanalyste et fondateur de la revue littéraire Fario (publiant notamment l’extraordinaire auteur sans visage, Baudouin de Bodinat, « Au fond de la couche gazeuse » dans les n° 4, 10 à 13), « Toucher terre » met à nu des racines enfouies entre l’Afrique de l’Ouest et le Limousin, lieux de l’enfance, les liant habilement afin d’en extraire une cartographie mémorielle et géographique, sensorielle et flottante : « La puanteur des médinas s’est mêlée à celle des cours de ferme… » ; « […] des palmiers fourvoyés au milieu des pommiers de plein-vent, un lacis d’eaux minces hanté par des fleuves larges comme le vent ou des sonorités wolofs buissonnant dans la haie de petits noms… qui bordent ces confins de Haute-Vienne ». Scindé en trois parties : « Les ligatures, les déchirures » ; « La fin du troisième jour » et « Marge », ce bref opus est écrit avec soin. Les termes sont choisis, précis et agencés en orfèvre afin de faire sentir une pensée déliée, en mouvement, aiguisant les souvenirs, ressuscitant les mots. Ainsi de ce vieux paysan qui « connaissait infailliblement les taillis, les fossés illisibles dont ils sont ceints, les pierres enterrées, les bornes » et qui déniche une tige torsadée, une « perche de châtaignier » pour en faire un merveilleux bâton : « Notre marche n’avait pas pris fin qu’il me fit don de ce caducée. Cela fait trente ans. Je le possède toujours. » Il représente « la tournure précise et l’exacte forme de mon âme ». L’évocation de Louis Beynat, le journalier, est poignante : « Il ne posséda rien, n’eut de vraie compagnie que de bêtes et dans la brume où je le distingue, je sais qu’il était bon, rieur, fin ». Par des pas de côté dansés, l’auteur trace les contours d’un pays intériorisé et le donne à sentir. La mise au monde de l’auteur s’incarne dans un simple ruisseau, la Dronne, dans un village inconnu, Passerieux qui envoûtent, aimantent et aiguillonnent le lecteur à son tour.

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