[Le Scorpion. 11, La neuvième famille | Stephen Desberg ; Enrico Marini]
La farouche Méjaï tire la couverture à elle, même si son cœur est mis à nu, reléguant le Scorpion au rang d’arthropode fantoche. La beauté de la Gitane se consume en arabesques venimeuses et en courbes sensuelles. Que fait Armando Catalano, plus connu sous le pseudonyme du Scorpion, pendant que la belle empoisonneuse se remet de ses blessures physiques avant d’être atteinte de souffrances autrement inguérissables, les plaies de l’amour bafoué ? L’arthropode brette et roucoule en compagnie d’Ansea Latal dont le nom rime avec fatale et létale. Les Trebaldi ont maille à partir avec un ténébreux tueur en série désirant éliminer tous les rejets de souche de la neuvième famille, la leur. Si le Scorpion ne passe pas l’arme à gauche c’est bien, comme le persifle Charles-Henri, un noble bâtard, parce que l’exterminateur à l’arbalète, bretteur invincible, ne le souhaite pas. Peut-être qu’Armando n’est pas un Trebaldi, après coup ?
La série s’enlisait gentiment malgré le dessin somptueux d’Enrico Marini. Le dessinateur suisse est aussi crédité au scénario pour la première fois. Peut-être a-t-il su booster l’histoire car le 11e volume fait le ménage ? En tout cas, il reste impérial aux pinceaux et à l’aquarelle, excellant dans les décors, les couleurs et sa manière amoureuse de croquer les personnages féminins.
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