Quel talent !!
Comme d’habitude, j’avais quelques craintes, les auteurs russes écrivent toujours des livres un peu bizarres… Ca n’a pas loupé, celui-ci part dans tous les sens, mais avec brio !
Plusieurs histoires s’entremêlent. Il y a Woland (le diable) et ses acolytes Koroviev, Azazello et Béhémoth, qui sèment la pagaille dans Moscou ; Ponce Pilate dévoré par les tourments de la lâcheté face à Ha Nozri (Jésus) ; le Maître, désabusé, et Marguerite, qui lui est totalement dévouée.
La première partie du roman m’a plu sans m’époustoufler, j’ai eu quelques passages d’ennui. J’ai nettement préféré la seconde, où tout est vraiment incroyable. J’adore la scène du bal ! D’une manière générale, tous les chapitres mettant en scène Marguerite m’ont enthousiasmée.
C’est une œuvre complexe, truffée de références que je n’aurais pas su voir sans les nombreuses notes de bas de page (j’ai lu l’édition Pocket mais je suppose que le lecteur doit disposer du même type d’aide quelle que soit l’édition qu’il a en mains). La dénonciation du régime stalinien ne m’a pas tant sauté aux yeux, mais c’est probablement dû à ma méconnaissance de ce contexte.
Hors de la satire politique, le reste du récit non plus n’est pas simple, mais c’est ce qui en fait tout l’intérêt. Le diable n’est pas si diabolique ; Ponce Pilate inspire la compassion ; Matthieu Lévi (l’apôtre) nous court un peu sur le haricot… Marguerite vend son âme au diable, mais tout ce qu’on en retient, c’est la force de son amour pour le Maître et elle nous reste extrêmement touchante.
Et puis j’adore le chat, quel esprit, quelle mauvaise foi (huhu) !
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